Un été caniculaire qui n'en finit pas, une Coupe du monde de rugby qui débute, toutes les conditions semblent réunies pour que les producteurs de bière se frottent les mains. Un nouvel argument, sanitaire celui-là, pourrait encore doper les ventes de la première boisson du monde, après l'eau. Si, rappelons-le, la consommation d'alcool sans modération reste mauvaise pour la santé, cela n'empêche pas les chercheurs de chercher… Dans un essai randomisé, en double aveugle et à deux bras parallèles, des scientifiques ont ainsi voulu évaluer les effets de la bière, avec ou sans alcool, sur la composition et la diversité du microbiote intestinal. Pour quelles raisons ? « Parce que l'on sait que la diminution de cette diversité bactérienne est associée au diabète, aux maladies cardiovasculaires, et augmente par ailleurs le risque de forme grave de Covid-19, pour laquelle l’obésité et le diabète sont justement des facteurs de risque importants », répondent les auteurs de l'étude parue dans « American Chemical Society Publications ». Par conséquent, promouvoir des changements dans le microbiote intestinal pour corriger la dysbiose et augmenter la diversité bactérienne pourrait contribuer à la prévention de ces maladies chroniques.
Vingt-deux hommes en bonne santé ont donc été invités à boire 330 ml de bière sans alcool ou de bière alcoolisée (5,2 % v/v) quotidiennement pendant 4 semaines. Des échantillons de sang et de matières fécales ont été prélevés avant et après la période d'intervention. Résultats ? La consommation quotidienne de bière avec ou sans alcool pendant 1 mois n’a pas augmenté le poids corporel ni la masse grasse corporelle des buveurs de mousse et n’a pas modifié de manière significative leurs biomarqueurs cardiométaboliques sériques. En revanche, la bière sans alcool comme la bière alcoolisée ont augmenté la diversité du microbiote intestinal. Des observations qui suggèrent que ces boissons, consommées avec modération, pourraient avoir un intérêt en termes de prévention du diabète et autres maladies cardiovasculaires.
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Christelle Degrelle