Le Quotidien du pharmacien. - Que dire au comptoir quand on aborde la question des effets secondaires liés aux traitements anti-cancéreux ?
Romane Perraud. - Tout d’abord, on rassure la personne en expliquant que l’équipe peut l’accompagner tout au long du traitement et qu’elle est formée au conseil en soins dermo-cosmétiques, prothèses capillaires, mammaires et en lingerie spécialisée. Ensuite, on aborde les effets indésirables en commençant par la perte des cheveux et des poils car c’est une étape difficile à supporter pour la féminité avec une sensibilisation du cuir chevelu, en plus d’être un marqueur de la maladie. Il faut souligner les réponses qu’on apporte, produits d’hygiène, soins apaisants, accessoires capillaires (perruque, bonnet lou, foulard). Le 2e point abordé est la fragilisation de la peau et des ongles (sécheresse cutanée, ongles cassants, striés) que l’on prend en charge grâce à des produits adaptés à chaque zone du corps incluant le maquillage et la façon de l’utiliser.
En quoi consiste le déroulement d’un atelier ?
L’idée est de partager un moment convivial, de détente et découverte. On réunit au moins une dizaine de personnes – des femmes le plus souvent - autour d’un animateur. Chacune se présente, explique son parcours, donne son ressenti, ses astuces. Puis, on fait découvrir les soins, la lingerie, les prothèses et chacune peut toucher, tester, essayer. Ça dure environ deux heures à l’issue desquelles on distribue des échantillons, des petits cadeaux et on propose de se retrouver en atelier personnalisé (manucure, maquillage).
Et la suite ?
Tout un suivi est mis en place pour réassortir et adapter les accessoires (prothèses capillaires, mammaires, lingerie) et répondre aux besoins en soins cosmétiques. L’ensemble de la démarche doit être bien organisé avec un planning de rendez-vous. Mais le résultat en vaut la peine car les femmes, plus sereines, moins seules, reviennent pour parler.
* Conseillère dermocosmétique et animatrice d'ateliers spécialisés à la Pharmacie du Lac (Saint-Philbert-de-Grand-Lieu).
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
Élaboration du contenu du futur diplôme universitaire, volonté d'être reconnu comme professionnel de santé à part entière, manque de considération depuis le début de la crise sanitaire…
Préparateur : un métier en pleine mutation
3 questions à…
Christelle Degrelle