Une étude française montre qu’en connaissant la composition du microbiote intestinal de patients atteints de mélanome, on peut prédire l’efficacité et la tolérance d’un traitement à base d’ipilimumab.
Une étude menée par des chercheurs français révèle que la composition du microbiote intestinal des malades aide à identifier ceux qui vont répondre favorablement ou non au traitement du mélanome, l’ipilimumab, et ceux qui vont développer une entérocolite, un effet secondaire de ce traitement. L’étude clinique, publiée dans la revue « Annals of oncology » a été menée chez 26 patients atteints de mélanome avec métastases, qui doivent être traités par l’ipilimumab, une immunothérapie efficace chez une partie des malades, au prix d'effets indésirables sérieux, tels que des entérocolites qui ressemblent à la maladie de Crohn.
Les chercheurs ont étudié la composition du microbiote intestinal des malades avant traitement. Ils ont observé que les patients qui présentent une flore riche en bactéries Faecalibacterium et autres firmicutes (profil A) ont une meilleure réponse au traitement que les patients dont le microbiote est riche en bactéries du type Bacteroides (profil B). En revanche, les patients présentant le profil A sont davantage sujets aux entérocolites que les patients du profil B.
Ces résultats ouvrent la voie à une meilleure identification des malades pouvant bénéficier de ces traitements. Enfin, ils constituent une étape majeure vers une manipulation de la composition de la flore intestinale afin d’améliorer l'efficacité de l’immunothérapie. « On pourrait optimiser l’efficacité du traitement en modifiant la flore intestinale. Par exemple, en administrant des antibiotiques, des phages, en réalisant une transplantation fécale, etc. », détaille Le Pr Franck Carbonnel, chef du service de gastro-entérologie à l’hôpital Bicêtre, AP-HP, co-auteur de l'étude.
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