BIEN VIEILLIR est une préoccupation des temps modernes : la longévité s’accroît, l’histoire individuelle prend le pas sur l’histoire familiale, les chemins de vie présentent des rebondissements variés et ne se présentent plus sous une forme linéaire de la naissance à la vieillesse. C’est dans cette perspective de changement que le groupe d’assurance Prévoir a réalisé une étude en collaboration avec l’IFOP afin de mieux identifier les attentes des Français face à la vieillesse.
La santé reste la préoccupation majeure et, pour 70 % des personnes interrogées, constitue le principal critère d’une vieillesse heureuse. Rester actif, être entouré et sans souci financier n’en est que le corollaire accessoire. Point très rassurant, le recours aux soins esthétiques anti-âge ne semble utile qu’à une minorité (11 %).
Bien vieillir se prépare.
L’arrivée de la cinquantaine semble propice au plus grand nombre. Comme on pouvait s’y attendre, manger sainement, avoir une vie sociale active et faire du sport constituent les trois piliers cruciaux pour la moitié des personnes interrogées. Ne pas fumer (25 %), avoir une vie amoureuse épanouie (23 %) et se cultiver (27 %) arrivent ensuite. À noter que l’alcool ne constitue un facteur de risque que pour 11 % des adultes interrogés.
Sans surprise, on retrouve le même classement en ce qui concerne les initiatives prises en vue d’améliorer la qualité de vie ultérieure, avec toutefois un pourcentage plus élevé de mise en pratique. Par exemple, 42 % des personnes de ce panel déclarent avoir arrêté de fumer. Selon le niveau socioculturel, quelques différences sont confirmées : les cadres supérieurs sont plus nombreux à se cultiver (47 % contre 24 %), à voyager (34 % contre 23 %) et à travailler (35 % contre 25 %). Le principal frein à la mise en place des bonnes pratiques est d’ordre financier.
Investissement social.
Contrairement aux craintes souvent exprimées, le grand âge n’est pas en soi une source de handicap. Il est source de fragilité et donc expose à des maladies qui peuvent conduire à la perte d’autonomie. Mais en réalité, plus on vit longtemps, mieux on vit : ainsi, pour une espérance de vie de 70 ans, plus d’une douzaine d’années en mauvaise santé sont à prévoir, tandis que pour une espérance de vie de plus de 90 ans, on n’en attend plus qu’une huitaine…
Pour les promoteurs de l’enquête, il est donc nécessaire de définir de nouvelles stratégies en matière de vieillissement, axées sur « l’investissement social » et non sur une simple indemnisation des risques. Ainsi, tout individu a droit tout au long de sa vie à l’éducation, au maintien des compétences, des capacités et de la santé. Ces nouvelles « politiques du cycle de vie » sont déconnectées de l’âge. Coaching, bilan de santé, aide à la personne font partie intégrante des services garantissant une vie harmonieuse dans le respect des choix de chacun.
Conférence de presse organisée pour le groupe d’assurance Prévoir, avec la participation du Pr Anne-Marie Guillemard, sociologue (Paris-Descartes), du Dr Édouard Bidou (directeur Innovation développement du groupe Prévoir) et de Frédéric Micheau (IFOP).
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