LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Comment se présente votre offre ?
BARBARA BRUCKER. – Nous référençons les trois principales gammes de prothèses mammaires et lingerie associée qui existent sur le marché. Chacune d’entre elle comprend des prothèses adhésives et non adhésives (contact et non contact) en plusieurs tailles. Différents modèles de lingerie sont également disponibles en une dizaine de mensurations, sans oublier les produits de soin accompagnant les dispositifs, tonifiant de la peau, produit apaisant et régénérant, savon pour nettoyer les prothèses. Nous proposons également une ligne de maillots de bain souvent utiles aux femmes qui viennent d’être opérées et pour lesquelles le seul sport autorisé dans les premiers temps est la natation. C’est une offre très variée qui est exposée dans une pièce d’environ 30 m² abritant aussi un salon d’essayage. Ce large espace est entièrement dédié aux femmes qui ont subi une mastectomie totale ou partielle. Bien sûr, l’activité peut être développée sur la base d’une seule gamme. L’important est de disposer d’un local qui préserve l’intimité et la confidentialité ainsi que d’un stock qui permette de choisir la meilleure solution. Au-delà de ces prérequis, l’accueil de la personne et l’ambiance que l’on crée contribuent à la réussite de cette activité : confort, lumière douce, aménagement personnalisé et même musique et boissons seront hautement appréciés !
Comment reconnaître et aborder une femme en recherche de prothèse ?
Ce sont des personnes très réservées, qui parfois n’osent pas entrer, restant sur le trottoir à observer la vitrine ou progressant tout doucement dans l’officine. Il faut aller à leur rencontre (le comptoir peut représenter un obstacle), engager le dialogue en se présentant, souriante et positive. Ces femmes ont besoin de se sentir en sécurité, en confiance. On va leur poser des questions sur le style de lingerie qu’elles aiment, la matière, la coupe avant d’aborder la question de la prothèse. Il faudra présenter leurs différentes formes et surtout favoriser leur prise en main, le toucher, si important dans le processus d’acceptation et de familiarisation avec cette situation. Procéder tout en douceur, en gardant bien à l’esprit que l’on propose non pas un produit mais une solution.
Comment communiquer sur cette activité ?
Par tous les moyens, car c’est à nous d’aller chercher le patient : la vitrine est un élément central, la PLV fournie par les fabricants, les brochures d’information et les catalogues de lingerie remis à la clientèle, les showrooms que nous organisons une fois par an, et qui nous permettent de présenter les nouvelles collections à la clientèle…
Quels sont les impératifs pour développer l’adaptation de prothèses mammaires ?
Un élément incontournable est de disposer d’un personnel compétent, formé régulièrement et dédié à l’activité. Nous sommes deux personnes à nous relayer afin qu’il y ait toujours une présence en cas de demande. La priorité ira au service des femmes opérées. L’adaptation de prothèses exige du temps et de la disponibilité, même si on essaie de travailler sur rendez-vous. Parfois, il faut rencontrer la patiente plusieurs fois avant d’établir une relation de confiance et de trouver la solution adéquate. Un suivi doit aussi être effectué pour savoir si la prothèse convient, sachant qu’on offre la possibilité d’un échange pendant trois mois.
C’est une activité qui engendre son propre développement, mais aussi celui de domaines associés comme les vêtements de chirurgie plastique et tous les dispositifs orthopédiques liés aux pathologies périphériques des personnes opérées.
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