Communication sur un défibrillateur

Avertissement pour « faute professionnelle »

Publié le 25/03/2010

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LA PHARMACIENNE qui avait répondu aux questions d’une journaliste locale sur la présence d’un défibrillateur dans son officine (voir notre édition du 15 mars) écope finalement d’un avertissement, prononcé par la chambre de discipline du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens (CROP) de Basse-Normandie. Le CROP rappelle, d’une part l’interdiction faite aux pharmaciens « de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession », et, d’autre part, l’obligation, lorsque la publicité ou l’information est autorisée, de choisir la formulation « avec tact et mesure ». Sur le cas particulier des deux articles parus à quelques semaines d’intervalle, l’un sur des produits minceurs et l’autre sur les défibrillateurs à Argentan (Oise), le CROP reproche principalement à la pharmacienne de ne pas s’être opposée à toute photographie, à la mention de son nom et de celui de son officine. Néanmoins, la chambre de discipline reconnaît que les propos qui lui sont attribués dans l’article « ne sont pas contraires à la déontologie de la profession ». Il n’en reste pas moins que, pour ses pairs, « et nonobstant l’intérêt de mettre à disposition du public des défibrillateurs », Christine Genin a manqué « à la retenue qu’impose aux pharmaciens » le Code de la Santé Publique. En conséquence, la chambre de discipline a déclaré comme fondée la plainte émanant de neuf confrères à l’encontre de Christine Genin et reconnaît une faute professionnelle qui justifie l’avertissement. La pharmacienne dispose d’un délai d’un mois pour faire appel.

› M. M.