Autisme : les antidépresseurs en début de grossesse innocentés

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Publié le 19/04/2017

Antidépresseur
Crédit photo : Phanie

Contrairement à ce que suggéraient de précédentes études, les femmes sous antidépresseurs pendant les trois premiers mois de leur grossesse ne voient pas augmenter le risque que leur enfant souffre d'autisme ni d'hyperactivité.

Cette nouvelle étude, publiée hier dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA), met en revanche en évidence une légère augmentation du risque de naissance prématurée chez les femmes sous Prozac (fluoxétine), Zoloft (sertraline) ou Celexa (citalopram) pendant le premier trimestre de gestation. L'un des auteurs de l'étude explique : « A notre connaissance, cette étude est l'une des plus robustes montrant que le fait d'être traitée avec des antidépresseurs en début de grossesse n'est pas lié à l'autisme, au trouble du déficit de l'attention (TDA) ou à une croissance insuffisante du fœtus et ce, après avoir pris en compte les facteurs qui ont conduit à suivre un tel traitement ». Il va plus loin en ajoutant : « Cette étude laisse penser que le recours à ces médicaments quand une femme est enceinte pourrait être plus sûr qu'on le pensait ». Ce qui va à l'encontre des études publiées jusqu'alors.

En juin dernier, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait même appelé à la prudence lors de la prescription d'antidépresseurs à des femmes enceintes, tout en reconnaissant qu'aucun lien n'avait été établi entre troubles neurodéveloppementaux de l'enfant à naître et administration de ces médicaments (voir notre article « abonné »).

L'étude suédoise s'est appuyée sur des données statistiques suédoises d'1,5 million de naissances entre 1996 et 2012, incluant aussi les données sur les ordonnances d'antidépresseurs, et celles concernant les diagnostics d'autisme et de TDA. Une étude canadienne, également publiée hier dans le « JAMA », parvient à la même conclusion après avoir passé aux cribles des données similaires incluant 36 000 naissances et un suivi de cinq années.

Avec l'AFP.