Les Laboratoires Mylan mettent fin à la commercialisation de la lotion antipoux Prioderm, à la suite du renforcement de ses conditions de prescription.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de restreindre l’utilisation Prioderm en raison de ses effets indésirables parfois préoccupants. Non seulement Prioderm est passé sous prescription médicale obligatoire le 6 décembre, mais ses contre-indications et précautions d’emploi ont été renforcées. À la suite de ces mesures, les Laboratoires Mylan ont décidé d’arrêter la commercialisation du médicament, qui ne sera donc plus disponible après écoulement des stocks restants.
« Dans l’attente, Prioderm ne peut plus être délivré en automédication à compter du 6 décembre 2018 et de nouvelles contre-indications et précautions d’emploi sont ajoutées aux documents d’information (RCP et notice) », indique l’ANSM dans un communiqué. Prioderm est désormais contre-indiqué chez l’enfant de moins de 2 ans (en raison du risque de passage cutané plus élevé chez l’enfant par rapport à l’adulte dont la peau est plus épaisse), en cas d’allaitement et en cas d’antécédents de convulsions. Les précautions d’emploi précisent « de ne pas utiliser Prioderm pendant la grossesse ni chez la femme en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception », et de « respecter strictement les doses et les précautions d’emploi chez l’enfant de plus de 2 ans ». De même, « en raison du risque d’irritation, de brûlures, voire d’inflammation, Prioderm doit être manipulé avec précaution, dans un endroit aéré et éloigné de toute source de chaleur, et il est recommandé de ne pas utiliser de sèche-cheveux après son application ».
Rappelons que Prioderm agit en tuant les poux par une action neurotoxique. Cette lotion contient du malathion et du terpinéol qui peuvent provoquer, à doses excessives, des troubles neurologiques : maux de tête, nausées, vomissements, voire, très rarement, des convulsions chez l’enfant.
Les produits à privilégier en première intention sont ceux dont l’action est physique (et non chimique), comme la diméticone. En effet, les seuls insecticides restant aujourd'hui disponibles sans ordonnance dans le traitement des poux sont à base de pyréthrines (Item antipoux shampooing et Parasidose shampooing), mais on constate depuis une dizaine d'années l'émergence de poux résistants.
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