Une étude suisse menée chez des souris montre que des cellules exposées à des sels d’aluminium, substances notamment présentes dans les antitranspirants, peuvent provoquer des cancers du sein.
Dans une étude publiée dans l'« International Journal of Cancer », des chercheurs suisses ont exposé plusieurs mois et in vitro des cellules mammaires de souris à des sels d'aluminium. Ils les ont ensuite réinjectées à ces souris (essais réalisés sur trois lignées murines ayant des immunodéficiences de différents stades). Très vite, ces rongeurs ont développé des cancers du sein avec de larges tumeurs et des métastases. « Cette expérimentation vient alourdir le réquisitoire contre les déodorants contenant des sels d'aluminium, soupçonnés d'être cancérogènes », estiment les auteurs, qui invitent les femmes à ne plus utiliser ces déodorants. Une mission difficile, puisque près de 80 % des déodorants présents sur le marché en renferment.
Depuis les années 2000, les études sur le danger des sels d’aluminium se sont multipliées. Les autorités sanitaires françaises ont alors recommandé de ne pas utiliser les sels d'aluminium sur une peau lésée et d’en limiter la concentration à 0,6 % dans les antitranspirants. Mais en 2014, la communauté européenne n’a pas pris position sur ce sujet, estimant que la preuve de toxicité directe de l'aluminium pour le corps humain n’a pas été formellement établie.
Conclusion : comme les déodorants relèvent de la réglementation européenne, l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ne peut pas être opposé aux industriels, et le taux pourcentage de sels d’aluminium renfermé dans les antitranspirants recommandés par la France n’est jamais indiqué sur les produits.
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