Androcur : conduite à tenir

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Publié le 21/09/2018
Médecin

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Crédit photo : Phanie

Dans l’attente des recommandations du comité d’experts, l’Agence nationale de sécurité du médicament met en place un numéro vert afin de répondre aux patients sur la majoration des risques de méningiome par l’exposition à l’acétate de cyprotérone (Androcur).

Un comité pluridisciplinaire d’experts indépendants (CSST) se réunira le 1er octobre prochain et des recommandations à destination des professionnels de santé seront publiées courant octobre. Cependant, les premiers résultats d’une étude scientifique mettent en évidence une augmentation du risque de méningiome en corrélation avec la durée d’utilisation, la posologie et l’âge des patients exposés à l’acétate de cyprotérone (Androcur et ses génériques) (voir notre article « abonné »).

Aussi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) informe d’ores et déjà les professionnels de santé sur la conduite à tenir. Elle met également en service à destination des patients et de leur entourage un numéro vert accessible du lundi au vendredi, de 9 heures à 19 heures.

Les patients sont aussi invités à consulter leur médecin, sans urgence, pour discuter de l’intérêt de la poursuite de leur traitement et évaluer la réalisation d’éventuels examens complémentaires.

Aux professionnels de santé, il est recommandé d’informer leurs patients de l’existence du risque de méningiome, d’évaluer ou de réévaluer le rapport bénéfice/risque pour chaque patient en tenant compte du risque de méningiome. L’ANSM indique que dès la publication des résultats consolidés de l'étude, elle déclenchera un arbitrage auprès l’Agence européenne des médicaments (EMA) afin de réévaluer le bénéfice/risque de l’acétate de cyprotérone au niveau européen. D’ici là, lors de toute initiation de traitement, les médecins doivent vérifier auprès des patients « l’absence d’antécédent de méningiome ou de méningiome connu en évolution ».

De même, toute prescription d’acétate de cyprotérone doit être effectuée « dans le respect des indications autorisées par l’AMM et aux doses les plus faibles possible et sur une courte durée » (voir notre article « abonné »).


Source : lequotidiendupharmacien.fr