VENANT de la très sérieuse Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France l’information n’est pas passée inaperçue. Depuis la semaine dernière, l’instance sanitaire diffuse en effet une étonnante alerte aux poils ! Sous le titre « chenilles processionnaires : attention aux poils », le communiqué de l’ARS développe un message de prévention à l’égard de ces indésirables hôtes de nos parcs et jardins. Il faut dire que la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa), insecte bien connu pour son mode de déplacement en file indienne, traîne une sale réputation. Destructrices d’arbres, les chenilles sont aussi redoutables pour l’homme et les animaux. Leurs poils urticants peuvent en effet entraîner des démangeaisons (apparition d’une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons), des conjonctivites (1 à 4 heures après l’exposition) voire des maux de gorge ou des difficultés à déglutir (les poils urticants irritent les voies respiratoires). Et il n’est même pas nécessaire de les toucher pour en garder le souvenir cuisant, car les poils de la chenille peuvent se détacher sous le seul effet du vent ! Ayant reçu plusieurs signalements de problèmes liés à l’exposition aux chenilles processionnaires, l’ARS recommande donc quelques mesures de bon sens : « ne pas manipuler ou toucher les chenilles ou leur nid, ne pas se promener ou laisser jouer les enfants sous les arbres porteurs de nid, éviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une promenade, bien laver les fruits et les légumes du jardin (les poils des chenilles peuvent s’y déposer) et éviter de faire sécher du linge à côté des arbres infestés ».
Dans une petite commune du Limburg Belge, où l’alerte aux chenilles est active depuis le début du mois de juin, les pharmaciens sont paraît-il dépassés par les événements. Sur le blog d’un habitant de la province Flamande, les témoignages prolifèrent : « Les clients se pressent dans les pharmacies pour acheter des crèmes anti-irritation. Certaines officines préparent de pleins seaux de pommades pour satisfaire la demande. Et un pharmacien aurait même disposé un petit stand devant son officine pour faire face aux demandes durant les horaires de fermeture ! » Une idée au poil !
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