À l'approche des élections européennes, l'association Aides mène une campagne pour dénoncer les pénuries de médicaments, de plus en plus fréquentes ces dernières années. Un Français sur quatre a déjà dû y faire face.
Depuis 2006, le nombre de rupture d'approvisionnement de médicaments est en augmentation et le phénomène n'épargne pas les traitements contre le VIH ou l'hépatite C. Pour rappeler cette triste réalité, l'association Aides a lancé, le 25 avril, une campagne de sensibilisation sur Internet. Alors que les chiffres concernant le dépistage des maladies sexuellement transmissibles sont loin d'être brillants dans notre pays, Aides a voulu rappeler, dans une vidéo, les conséquences que peuvent entraîner les difficultés d'accès aux médicaments, en particulier lorsqu'elles concernent des publics vulnérables. « Merci de vous soigner ultérieurement » : un slogan volontairement provocateur mais qui fait écho à une réalité :1 français sur 4 a déjà dû faire face à la pénurie d'un médicament dont il avait besoin.
Pour accompagner cette campagne, 3 visuels ont été mis au point par l'association qui a également lancé le hashtag #AlerteMédicaments sur les réseaux sociaux.
Afin de lutter contre ces indisponibilités, l'association appelle à mettre fin « au système dévoyé des brevets ». Alors que les prix de certains traitements innovants ont défrayé la chronique ces derniers mois, Aides appelle à trouver des solutions pour que « l'accès aux médicaments ne soit pas un luxe ». Dénonçant le monopole exercé par certains grands groupes, dont l'action retarde l'arrivée des génériques sur le marché, les militants d'Aides veulent offrir une plus grande visibilité à ce sujet alors que les élections européennes approchent à grand pas. En 2017, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), avait reçu 530 signalements de rupture de stocks ou de difficultés d'approvisionnement pour des médicaments considérés comme essentiels.
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