Une spécialité à base de buprénorphine injectable à libération prolongée est commercialisée. Son nom : Buvidal, solution injectable sous-cutanée. Sa prescription est hospitalière (sur ordonnance sécurisée, 28 jours maximum) et réservée aux médecins de centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).
Buvidal est indiqué chez l'adulte et l'adolescent âgé de 16 ans ou plus, dans le traitement de la dépendance aux opioïdes, dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique. Il est disponible sous 7 dosages (8 mg, 16 mg, 24 mg, 32 mg, 64 mg, 96 mg et 128 mg) et se présente en seringue préremplie à usage unique, pour injection sous cutanée. La prescription de Buvidal est hospitalière (sur ordonnance sécurisée, 28 jours maximum) et réservée aux médecins de centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Il doit être administré en milieu hospitalier ou en CSAPA, par un professionnel de santé. L'auto-injection, par le patient lui-même, ou l'utilisation à domicile ne sont pas autorisées. Deux schémas d'administration sont possibles : hebdomadaire ou mensuel. La dose hebdomadaire maximale est de 32 mg et la dose mensuelle maximale de 160 mg.
Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?
Jusqu’alors, deux médicaments sous forme buccale ou orale disposant d’une AMM dans le traitement de la dépendance aux opiacés étaient prescrits :
- La buprénorphine haut dosage seule (Subutex, Orobupré) ou en association avec la naloxone (Suboxone), inscrite en liste I avec les règles de prescription et de délivrance des stupéfiants, qui peut être prescrite par tout médecin
- La méthadone, classée comme stupéfiant, dont la primoprescription est réservée aux médecins exerçant en CSAPA, dans un service hospitalier ou dans une unité de soins en milieu pénitentiaire.
La buprénorphine en solution injectable à libération prolongée est donc une option thérapeutique supplémentaire dans cette prise en charge. « Les données cliniques disponibles suggèrent que l’apport thérapeutique de Buvidal par rapport à l’association buprénorphine/naloxone comprimé sublingual dépend du profil de consommation du patient (principale substance opioïde consommée, utilisation de la voie injectable). Sa place dans la stratégie thérapeutique reste néanmoins à préciser. Elle dépendra notamment de l’acceptation par le patient des règles inhérentes à ce traitement », indique la Haute Autorité de santé dans un avis publié en mars 2021.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle