LES FRANÇAISES consacrent en moyenne quarante-six minutes par jour en moyenne à leur hygiène corporelle, soit un quart d’heure de plus que les Français plus expéditifs, et onze minutes de plus que les Suédoises. Autrefois associée à la purification spirituelle, l’hygiène moderne est devenue une question de politesse envers les autres, de propreté personnelle, de bien-être, de prévention des maladies, et d’apparence. L’importance de l’hygiène répond, en effet, à des codes de bonnes manières en société : il s’agit de ne pas incommoder les autres. Avoir les mains sales (97 %), ne pas avoir pris de douche (94 %), et même ne pas s’être lavé les cheveux (89 %) sont des situations qui gênent particulièrement les Françaises en société, et dans une proportion supérieure à celle des femmes des autres pays. Les hommes se préoccupent moins de ce rôle social, mais ils sont tout de même 67 % à se dire gênés s’ils n’ont pas pris de déodorant (84 % pour les femmes). L’hygiène et la propreté sont également indissociables de l’apparence. C’est particulièrement vrai pour les femmes (41 %) qui avouent se sentir mal à l’aise en société si elles ne portent pas de maquillage, et 56 % des hommes le sont s’ils ne sont pas rasés. L’hygiène est aussi liée à la perception de son propre corps : pour 54 % des femmes et 48 % des hommes le plus important dans l’hygiène, c’est se sentir frais et à l’aise. Une proportion qui monte à 61 % chez les Françaises les plus jeunes. « La notion de bien-être ne se limite plus à une donnée physique ou sanitaire. Elle est aussi psychologique, c’est un bien-être mental, commente Georges Vigarello, historien spécialiste du corps et de l’hygiène. Le ressenti de sa propreté est essentiel, c’est le rapport « entre soi et soi ». Aujourd’hui, le corps nous représente davantage en tant qu’individu qu’adossé à du collectif, il nous définit et devient l’instrument de ce que nous sommes. »
Une histoire de famille et de mères.
Ne plus pouvoir prendre soin de leur hygiène personnelle elles-mêmes serait la pire situation envisageable pour 88 % des Françaises, juste derrière ne plus aller soi-même aux toilettes (91 %). Le fait d’éviter les infections ne recueille que 35 % (femmes) et 39 % (hommes) des réponses, et la crainte d’une infection causée par un manque d’hygiène est minoritaire (18 %). Pourtant, plus de la moitié des femmes et des hommes évitent de se rendre dans des toilettes publiques par peur du manque de propreté, et 20 % évitent de se doucher ou de nager dans un club de gym ou une piscine. Selon l’enquête, à l’heure d’Internet, la famille reste le lieu d’apprentissage de l’hygiène. Elle est la première source d’information, devant les magazines et les livres, suivie du médecin. C’est la mère qui joue un rôle essentiel dans l’éducation des enfants et la transmission des règles d’hygiène personnelle est jugée importante pour 81 % des Françaises, loin devant celle des bonnes manières (64 %) et le fait de bien travailler à l’école (61 %). À la quasi-unanimité, elles pensent que le fait de se laver les mains est un facteur important de la santé de leurs enfants. Les hommes, eux, y sont moins sensibles, puisqu’ils ne sont que 16 % de cet avis. Les femmes abordent facilement le sujet de l’hygiène en couple (38 %) avec leur mère (28 %) ou entre amis (23 %), alors que les hommes sont plus discrets ou pudiques et en parlent surtout en couple (46 %).
* Tena présente les résultats de l’enquête dans son 9e livret de conseils et d’information « Hygiène et soin du corps pour se sentir bien au féminin ».
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