Étudiants

Qui sera le meilleur en conseil officinal ?

Publié le 17/02/2020

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Au cours de sa dernière assemblée générale, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a organisé une « compétition » qui a permis aux futurs pharmaciens de mesurer leurs compétences sur le conseil thérapeutique aux patients.

Les étudiants en pharmacie ne sont pas assez souvent confrontés aux patients durant leur formation. C'est notamment pour évoquer cette problématique que l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a organisé, durant sa dernière Assemblée générale à Poitiers les 8 et 9 février, une « compétition » originale.

Le Patient Counselling Event, inventé par la Fédération internationale des étudiants en pharmacie, permet à des étudiants de mesurer leur aptitude à répondre aux questions des patients à travers un jeu de rôle. Un étudiant, dans la peau d'un patient, sollicite le conseil d'un autre étudiant qui doit agir comme s'il se trouvait derrière le comptoir. Des thèmes avaient été définis en amont : prise de paracétamol et dangers liés à sa surconsommation, prise d'ibuprofène et interactions médicamenteuses, ordonnances complexes, ou encore demande de contraception d’urgence. Un jury était ensuite chargé de désigner les étudiants les plus convaincants. « Dans certaines facultés des oraux sont organisés, les professeurs y jouent le rôle de patients pour que l'on s'exerce à les conseiller à travers des cas pratiques. Mais ces oraux ne sont pas proposés dans toutes les facs, loin de là », regrette Julie Napieralski, attachée de presse de l'ANEPF et étudiante en 4e année à l'université de Marseille. Preuve en est, sur la trentaine d'étudiants présents lors de la session, seulement trois ont levé la main lorsqu'on leur a demandé si ce type de cours leur était proposé.

L'ANEPF appelle donc à l'harmonisation des maquettes pour que ces exercices pratiques puissent être mis en place dans l'ensemble des universités. En attendant, le syndicat étudiant prévoit d'organiser à nouveau ces compétitions ludiques lors de ses prochaines assemblées générales. « Ce type d'expérience permet aussi aux étudiants de confronter leurs expériences et d'échanger sur de nombreux sujets sans le moindre tabou », souligne Julie Napieralski.

Pascal Marie