L'automédication est toujours très utilisée dans notre pays, selon un sondage Harris Interactive réalisé pour la fédération des fabricants de produits d'automédication (Afipa). En 2018, 8 Français sur 10 auraient ainsi eu recours à des médicaments ou produits de santé en vente libre (sans ordonnance ou à prescription facultative). Un chiffre « stable depuis quelques années » selon l'Afipa et son président, Christophe de la Fouchardière, qui ne doit pas faire perdre de vue un point essentiel néanmoins : le rôle du pharmacien peut et doit encore être renforcé, notamment sur le conseil autour des pathologies bénignes : « Les campagnes que nous lancerons auront notamment pour but d'inciter les patients à venir s'informer plus souvent en officine. »
59 % des sondés font déjà confiance à leur pharmacien pour choisir le médicament qui convient le mieux. Les Français sollicitent l'expertise de l'officinal pour deux raisons essentiellement : conforter un choix (58 %) ou pallier leur manque de connaissance médicale (45 %).
Un point semble toutefois à améliorer en priorité : lorsqu'ils sont à la recherche d'informations générales sur l'automédication, les Français s’appuient essentiellement sur leur entourage (63 %). Ce qui peut sembler paradoxal, alors que les Français se disent intéressés par les effets indésirables (61 %) et les interactions possibles (52 %), deux sujets sur lesquels il vaut mieux privilégier l'avis d'un professionnel de santé.
Alors que 22 % des Français anticipent une augmentation de leur consommation de produits vendus en pharmacie dans les années à venir, les campagnes de sensibilisation qui inciteront les patients à se rendre davantage en officine ne seront peut-être pas superflues.
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