En 2009, l’alimentation pour animaux de compagnie pesait un peu plus de 150 millions d’euros, tous circuits confondus, soit environ 13 % du total des produits vétérinaires vendus en France (source AIEMV- prix grossistes hors taxes). Un marché où la pharmacie est très peu présente, n’assurant que 2 % des ventes. Et pourtant le rayon ne manque pas de potentiel, essentiellement lié à la sous-médicalisation de nos chiens et chats. « Beaucoup d’animaux ne sont pas traités, alors que les pathologies sont nombreuses dans ces populations », indique Jacky Maillet, président de l’ANPVO. Obésité, diabète, allergie cutanée, intolérance digestive, insuffisance rénale ou problèmes cardiaques sont autant de problématiques dont les industriels tiennent compte dans les gammes d’aliments dits thérapeutiques qu’ils mettent sur le marché pharmaceutique. À leurs côtés, on trouve des aliments physiologiques qui se destinent aux animaux en bonne santé présentant des besoins spécifiques (entretien, prévention de l’obésité, croissance, seniors, mais aussi plaque dentaire, prévention de la constipation, performance des animaux de chasse ou de concours…). Des formules très ciblées que les industriels ont su multiplier, faisant du segment des aliments physiologiques un marché porteur. Certains fabricants en pharmacie s’y sont spécialisés : Affinity (Advance), Nestlé Purina France (Proplan), Procter&Gamble (Iams, Eukanuba), Royal Canin étant, pour sa part, présent sur les deux segments, physiologique (Veterinary) et thérapeutique (V Diet).
Fort de ses références, le segment des aliments physiologiques a nourri une croissance à deux chiffres pour un marché global de l’alimentation petfood qui a récemment dû revoir ses performances à la baisse (+6 % en 2009 tous circuits confondus). Malgré tout, le rayon conserve un fort potentiel qui, selon Jacky Maillet, « est loin d’être exploité comme il devrait l’être par le circuit pharmaceutique qui persiste à ne pas réaliser son importance économique ». La même réflexion pourrait être faite à propos des compléments alimentaires pour animaux, un secteur également porteur que se partagent une poignée d’acteurs : Biocanina (Yotam), Phythéa (Vétheo), Dazont (Vetoform), qui présente également une gamme d’antiparasitaires externes…
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Françoise Amouroux
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