La nature est parfois trompeuse. Du très discret caméléon aux poissons plats des fonds marins en passant par l’invisible phasme, le règne animal est riche de ces as du camouflage visuel.
Mais alors qu’il s’agit seulement de se cacher aux yeux des prédateurs, d’autres espèces, végétales celles-là, ont choisi de tromper également un autre sens, celui de l’odorat. C’est ainsi le cas de Ceratocaryum argenteum, plante notamment présente dans la réserve naturelle De Hoop en Afrique du Sud. Jeremy Midley, de l’université de Cap Town (Afrique du Sud) est l’un des auteurs d’une étude parue dans la revue « Nature Plants » témoignant des étonnantes stratégies de pollinisation mises en œuvre par la plante. Jugez plutôt.
Les noix de Ceratocaryum argenteum dégagent une odeur âcre rappelant, à s’y méprendre, celle de la fiente des antilopes. Sans compter que leur forme même évoque de petites crottes. Certains coléoptères coprophages, alléchés par l’odeur et trompés par l’aspect, s’empressent de faire rouler leur butin et l’enterrent pour un festin ultérieur… Las, les noix accumulées comme un trésor sont bien trop dures pour être consommées par les insectes. Les coléoptères restent sur leur faim, mais la plante a gagné un nouveau territoire pour se propager. Pour les chercheurs, qui ont pu vérifier, vidéo à l’appui, le bien-fondé de leur hypothèse, il y a certes tromperie. De là à conclure que la plante a développé une stratégie adaptative d’imitation pour parvenir à cette tromperie, il y a encore loin.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques