LE SERPENT du jardin d’Éden serait-il en train de se racheter une conduite ? C’est à croire car, après les anticoagulants performants tirés du venin des solénoglyphes, ce sont aujourd’hui de véritables tonicardiaques que les reptiles nous concoctent.
L’un des plus grands serpents de la planète, le python birman, cacherait en effet dans ses anneaux un trésor de la pharmacopée. Explications. Des chercheurs américains (Université du Colorado) ont découvert que les quantités de triglycérides dans le sang de ces pythons quintuplaient un jour après avoir avalé leur proie. Malgré ce surcroît massif de graisses, les scientifiques n’ont observé aucuns dépôts graisseux dans leur cœur mais ont, en revanche, mis en évidence l’augmentation subite d’une enzyme dans le plasma des serpents. En injectant le plasma de reptiles en pleine digestion à d’autres à jeun, ils ont constaté chez ces derniers un accroissement du cœur et des signes d’amélioration du fonctionnement cardiaque. Même résultat chez des souris. La découverte d’importance vient d’être publiée dans la revue « Science ». Vous ne les porterez peut-être pas dans votre cœur, mais vous regarderez désormais les serpents d’un autre œil…
3 questions à…
Françoise Amouroux
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