Dans l’affaire qui l’oppose à Doctipharma, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) dépose une nouvelle assignation concernant la présence de médicaments vétérinaires sur cette plateforme. Mais la filiale du groupe Lagardère n’est pas la seule cible de l'UDGPO qui, en coopération avec deux associations de pharmaciens vétérinaires, prévoit d’assigner d’autres sites d’e-commerce.
Prolongeant sa lutte contre les plateformes de vente de médicaments, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) se lance dans une nouvelle bataille. Elle se concentre cette fois sur la commercialisation de médicaments vétérinaires par des sites Internet. Dans un premier temps, l’UDGPO assigne à nouveau Doctipharma qui, en dépit du jugement du 30 mai, (voir notre article « abonnés » sur le sujet), continue de proposer des médicaments vétérinaires. Pour Stéphanie Barré, directrice générale de Doctipharma, la présence de ces produits sur son site ne peut relever que « d'une anomalie ». « Les pharmaciens ont, en exécution du jugement, suspendu leurs ventes de médicaments via les services de Doctipharma », assure-t-elle.
Suivant leur logique, l'UDGPO, en coopération avec l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO) et l’Union nationale de la pharmacie vétérinaire d'officine (UNPVO), entend désormais assigner tous les sites de ventes en ligne qui commercialisent des produits vétérinaires. « Dès lors que ces produits appartiennent à notre monopole, ces sites non adossés à des pharmacies sont illégaux », explique Laurent Filoche.
L’objectif de l’UDGPO et des associations de pharmacies vétérinaires est clair : le médicament vétérinaire doit retourner à l’officine. Invitant l’ensemble de la profession à se joindre à eux, ils annoncent qu’ils entreprendront toutes les actions nécessaires pour que cette activité revienne à la pharmacie. Elle pourrait représenter, selon les projections de l'UDGPO, un bénéfice net de 15 000 à 30 000 euros en moyenne par officine. Or, toujours selon elle, les pharmaciens ne détiennent aujourd’hui que 6,7 % de ce marché estimé à 1,2 milliard d’euros (prix grossiste).
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Françoise Amouroux
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