L’ASSOCIATION nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO) peut se réjouir, après avoir poussé les pouvoirs publics à ouvrir ce dossier en 2009. La liste d’exonération des substances vénéneuses destinées aux animaux de compagnie, qui date de 1986, devrait voir sa révision effective très prochainement. « Les premières rencontres avec la Direction générale de la santé remontent à juillet 2009, un groupe de travail a été constitué en 2010 et nous attendions les conclusions des experts de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) pour fin 2010 ; mais celles-ci ont été différées et présentées au groupe de travail le 24 juin 2011 à la Direction générale de l’alimentation (DGAL) », explique Christian Boullot, secrétaire de l’ANPVO. La liste finalement présentée a été expurgée de certaines molécules proposées conjointement par les pharmaciens et les vétérinaires. C’est le cas de l’ibuprofène et de la métergoline. De même, les pilules contraceptives utilisées chez la chienne et la chatte ne pourront finalement pas être délivrées sans ordonnance, même si le pharmacien a rappelé qu’il pouvait renouveler les ordonnances de pilule en médecine humaine et qu’il dispensait déjà la pilule du lendemain. Les officinaux devront donc exiger une ordonnance pour délivrer de l’acétate de médroxyprogestérone et de l’acétate de mégestrol, tout comme ils devront continuer à le faire pour les substances antibiotiques et les corticoïdes.
Un marché de de 12 millions d’euros.
En revanche, et c’est là une avancée importante réclamée de longue date par les confrères, la totalité des vermifuges oraux peuvent désormais être délivrés en officine sans ordonnance en toute légalité. « C’est une excellente nouvelle, le solde de cette liste est très positif. C’est un marché de 12 ou 13 millions d’euros qui va s’ouvrir pour tous les pharmaciens, si l’on part du principe qu’une personne sur deux franchissant le seuil d’une pharmacie possède un animal de compagnie », note Jacky Maillet, président de l’ANPVO.
Cette nouvelle liste d’exonérations conserve également les molécules suivantes : butopiprine, codéine, dompéridone, ésérine, fenbendazole, lopéramide, mébendazole, niclosamide. Trois autres molécules ont été exclues car elles ne sont plus disponibles sur le marché : bromhexine, acide acétique, acide trichloracétique. Il a été demandé un second avis aux experts de la Commission nationale du médicament vétérinaire (CNMV), mais il n’a fait que confirmer le premier avis. Selon des informations officieuses de l’ANPVO, le directeur de l’AFSSAPS, Dominique Maraninchi, aurait déjà accordé un avis favorable à cette nouvelle liste. L’arrêté ministériel serait donc bien l’ultime étape à franchir pour passer à l’application.
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