NOUS SOMMES pour le moins surpris du communiqué commun entre les inspecteurs en pharmacie et leurs homologues vétérinaires*, alors que les premiers sont systématiquement mis à l’écart, voire instrumentalisés, par les seconds. Nous comprenons la gêne à entendre certaines vérités, mais nous ne reproduisons qu’une situation devenue malheureusement une triste réalité pour les pharmaciens spécialisés. Les preuves que nous détenons sont incontestables.
Par ailleurs, nous pharmaciens, sommes les premiers à désirer contribuer à l’effort de sécurisation sanitaire, et nous le pratiquons dans notre quotidien. Nous avons en cela des propositions réalisables, mais les services du ministère de l’Agriculture sont sourds aux pharmaciens qui, comme ils disent, n’ont pas leur place dans cette activité ! Nous sommes les premiers à avoir compris la nécessité urgente de mettre en place un nouveau modèle d’intervention autour de l’élevage, mais les services du ministère de l’Agriculture sont sourds aux pharmaciens… Nous sommes les premiers à souhaiter unir les compétences, où chaque professionnel a sa place, au profit unique de la santé animale et de la santé publique, mais les services du ministère de l’agriculture sont sourds aux pharmaciens…
Nous ne comprenons pas d’ailleurs pourquoi le « one health », « une seule santé », est chasse gardée du ministère de l’Agriculture (où est donc le ministère de la Santé ?). Il est honorable de revendiquer les règles éthiques qui encadrent l’exercice de tout fonctionnaire de l’État, mais il est non moins honorable de dire que certains d’entre eux ne les respectent pas. Il est bien de dire l’existence de dérives délictuelles, mais ce n’est pas en inspectant la profession vétérinaire, 95 % du marché des médicaments vétérinaires, une fois tous les 25 ans, voire 8 % des cabinets vétérinaires en une vie professionnelle, que l’on arrivera à améliorer la situation.
Des moyens simples pourraient être mis en place, associés à des protocoles standardisés d’enquêtes. Contrôles des BSE, des ordonnanciers, des ordonnances factures, des ordonnances validantes, des inventaires, des personnels non habilités à la vente, des tenues d’officine ouverte… Nous comprenons fort bien qu’il est difficile de contrôler un vendeur qui s’auto-prescrit et qu’il est plus simple de le faire vis-à-vis d’un dispensateur, principalement lorsqu’il s’agit de protéger l’intérêt économique d’une corporation, mais de nombreux moyens concomitants aux deux inspections peuvent contourner cette difficulté. Il suffit d’une réelle volonté d’implication et d’un état d’esprit irréprochable. Nous appelons également de nos vœux une coopération totale avec les services de l’État afin d’optimiser les pratiques professionnelles autour des élevages. Nous émettons en cela une condition : stopper les enquêtes à charges et conjointes BNEVP-DGCCRF, insupportables pour les pharmaciens, tellement chargées de sentiment d’injustice ; suspendre tous les dossiers en cours au plan juridique ; mettre en place une table ronde interprofessionnelle afin d’évoquer la coordination pour demain.
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Françoise Amouroux
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