LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Quelle est l’importance de votre rayon de produits vétérinaires ?
CLAIRE MORETTI. – Je dispose de 50 m2 pour présenter une quinzaine de linéaires : l’alimentation diététique pour chien et chats ; l’hygiène-beauté qui regroupe les shampooings, démêlants, les soins des oreilles et des yeux, l’hygiène bucco-dentaire, l’entretien des coussinets plantaires, les répulsifs et les sprays éducatifs pour chiots (deux linéaires) ; la logithérapie qui réunit les antiparasitaires et antibactériens destinés au traitement de l’environnement ; les antiparasitaires externes et internes pour chats et chiens sous toutes leurs formes galéniques (deux linéaires) ; les CMV (compléments minéraux vitaminiques) qui ont différentes finalités comme la croissance, l’âge, le pelage, l’entretien locomoteur des chiens sportifs ou arthrosiques (...) ; les antiparasitaires internes (les vermifuges) qui sont sous vitre car beaucoup d’entre eux sont listés ; les NAC (nouveaux animaux de compagnie) et la petite volaille fermière disposent aussi d’un linéaire qui rassemble les CMV, les vermifuges spécifiques (reptile, volaille, lapin, pigeon…) et les traitements antibiotiques spécifiques ; les animaux de rente (bovins, ovins, caprins, chevaux) nécessitent plusieurs linéaires (petit matériel d’élevage, antiparasitaires internes et externes…).
Pour chaque médicament listé et prescrit, une fiche de traçabilité indiquant le numéro de lot, la date de péremption et le délai d’attente avant la conduite en abattoir (pour les animaux de consommation), doit être éditée.
De qui est composée votre clientèle ?
Il s’agit de propriétaires d’animaux de compagnie (chats, chiens, chevaux) mais aussi et beaucoup d’éleveurs : ovins transhumants, bovins, taureaux (les manades) et chevaux.
Faut-il se former pour mettre en œuvre un tel rayon ?
Oui car, bien souvent, le client s’adresse d’abord au pharmacien, pensant qu’il peut éviter la consultation chez le vétérinaire qui représente une dépense. Or, si les formules thérapeutiques sont les mêmes que celles des humains, les pathologies animales sont bien différentes. Il faut savoir les reconnaître, poser les bonnes questions et orienter, le cas échéant, vers le vétérinaire. Plus le pharmacien est informé, mieux il peut reconnaître les limites de son champ d’action. Nous ne sommes pas là pour remplacer les vétérinaires !
Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez ?
Comme en pharmacie humaine, il y a une législation qui évolue et dont il faut tenir compte. Les difficultés viennent aussi de certains vétérinaires qui refusent de délivrer une ordonnance si l’éleveur ne se fournit pas auprès d’eux en médicaments. Il faut faire évoluer les mentalités afin que la conduite de nos élevages soit la plus saine possible.
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