Dans le cadre d’une expérimentation lancée par l’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), certaines boîtes de médicaments seront enrichies de notices dématérialisées, accessibles en scannant un QR code. Elles commenceront à être disponibles en pharmacie à partir du 1er octobre 2025.
Offrir aux patients un accès à des informations actualisées et pertinentes sur les médicaments qui leur sont délivrés, notamment sous forme de vidéos : c’est l’un des objectifs espérés grâce à la mise en place de notices dématérialisées sur certaines boîtes de médicaments. Partant du constat que les notices papier, longues et complexes pour les patients, sont souvent ignorées par ces derniers, l’ANSM pousse depuis plusieurs mois pour la mise en place de notices numériques, plus lisibles et plus pratiques d’utilisation. Une volonté qui répond aussi à une demande de la Commission européenne, qui encourage la dématérialisation des notices de médicaments, notamment pour des raisons écologiques. Ce projet entre dans une phase concrète cette semaine, avec le lancement d’une phase pilote qui va associer professionnels de santé, représentants de patients et industriels, lesquels auront pour mission « d’évaluer l’utilisation des notices dématérialisées, leur accessibilité et l’intérêt de nouveaux supports d’information », tout au long de cette expérimentation qui doit durer deux ans à compter du moment où les officines recevront les premières boîtes.
Si la phase pilote a commencé, les premières boîtes de médicaments enrichies de ces notices numériques n’arriveront pas en pharmacie de ville avant le 1er octobre 2025. En tout, 93 médicaments disponibles en ville seront concernés : « Du paracétamol (formes orales destinées à l’adulte), des statines, des vaccins ou encore des inhibiteurs de la pompe à protons », détaille l’ANSM. En parallèle, près de 500 médicaments hospitaliers seront également inclus dans cette phase pilote. À partir d’aujourd’hui, les industriels ayant accepté de participer « devront modifier les boîtes de leurs médicaments pour ajouter un QR code sur les boîtes en ville et supprimer la notice papier pour l’hôpital », ajoute l’agence du médicament. Pour les spécialités délivrées en ville, la notice dématérialisée devrait donc venir en complément de la notice papier qui, selon toute logique, ne sera pas supprimée. Une fois en possession d’une boîte de médicaments, le patient et le professionnel de santé pourront scanner le QR code avec leur smartphone ou leur tablette pour accéder à la e-notice.
Reliées à la base de données publique des médicaments, ces notices 2.0 apporteront des informations actualisées et des contenus supplémentaires par rapport à leurs équivalents papier. Il sera notamment possible de consulter des vidéos sur le bon usage, sur la base d’un contenu défini et validé par l’ANSM, mais aussi de prendre connaissance des mesures additionnelles de réduction du risque (MARR) et des dossiers thématiques publiés sur le site de l’agence du médicament.
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