Le nom des produits de contraste radiés de la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux a été confirmé par quatre arrêtés publiés au « Journal officiel » du 5 mars. En tout, 286 références ne sont plus remboursables en cas de délivrance par le pharmacien et peuvent être directement achetées aux laboratoires pharmaceutiques par les cabinets de radiologie. Seulement quelques-uns d’entre eux, notamment les produits de contraste iodés de contenance strictement inférieure à 50 ml, ont été maintenus dans le circuit officinal. Une mesure prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, qui aura donc tardé à entrer en vigueur et dont la mise en route s’est faite dans la douleur, avec un double circuit de distribution maintenu pendant quelques semaines afin d’éviter des interruptions de prise en charge et des ruptures de stocks. Selon une estimation de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), cette évolution sur la prise en charge des produits de contraste occasionnerait « une perte de 290 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le réseau ». De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) avait également avancé le chiffre de 25 millions d'euros de perte de marge pour les officinaux.
Des baisses de prix encore et toujours
Une mauvaise nouvelle économique en cachant souvent une autre, 2024 a aussi été marquée par de nouvelles baisses de prix sur les médicaments, d’un montant de 853 millions d’euros sur l’ensemble de cette année selon les données de GERS Data. Un chiffre auquel il faut ajouter 224 millions d’euros de baisses de prix effectuées en 2024 mais dont les effets ne seront perceptibles qu’en 2025. Dans le cadre du PLFSS pour 2025 (pour l’instant en suspens après la motion de censure voté contre le gouvernement), des baisses de prix à hauteur d’un milliard d’euros pour le médicament et de 200 millions d’euros pour les dispositifs médicaux étaient également envisagées.
Par ailleurs, la cyproheptadine (Périactine 4 mg), antihistaminique indiqué dans le traitement des conjonctivites et rhinites allergiques, n’est plus disponible que sur ordonnance depuis le 10 juillet suite à une décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) visant à lutter contre le détournement de ce médicament. Un listage suivi d’un autre, cette fois bien plus important, celui des médicaments par voie orale contenant de la pseudoéphédrine (Actifed, Humex, Nurofen, Rhinadvil Dolirhume). Une mesure entrée en vigueur le 11 décembre sur décision de l’ANSM, compte tenu des effets secondaires graves (AVC, infarctus) parfois observés chez des patients après la prise de ces traitements anti-rhume, dont la balance bénéfices/risques est jugée largement défavorable par le gendarme du médicament.
Cyclone Chido
Mayotte : l’aide aux pharmaciens s’organise
À la Une
Tériparatide, étanercept, adalimumab : avis favorable à la substitution biosimilaire par le pharmacien
Expérimentation
Une notice dématérialisée pour certaines boîtes de médicaments en 2025
Bilan 2024
Un avenant conventionnel qui divise