Au 1er juillet, la rémunération dédiée au renseignement de la plateforme Vaccin Covid pour chaque injection réalisée sera plafonnée à 270 euros par jour dans la limite de 3 000 euros par mois. Un plafonnement qui tombe mal, selon la FSPF, alors que la e-CPS du titulaire peut être utilisée par plusieurs pharmaciens pour contourner un problème d’encodage au niveau de l’assurance-maladie. Une limite à « 50 vaccins par jour » qui envoie un mauvais signal, selon l’UNPF.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) demande à l’assurance-maladie d’augmenter le plafond de rémunération, qui va entrer en vigueur le 1er juillet, pour le renseignement de la base de données Vaccins Covid. En effet, si la rémunération reste bien de 5,40 euros pour chaque patient renseigné, celle-ci sera désormais limitée à 270 euros par jour et à 3 000 euros par mois.
Si la FSPF ne conteste pas le principe du plafonnement, elle rappelle qu’il intervient alors que le problème rencontré avec la e-CPS des adjoints n’est pas réglé. Lorsque le pharmacien adjoint utilise sa e-CPS pour renseigner cette plateforme, l’enregistrement n’est pas validé et ne donne pas lieu à rémunération. Un dysfonctionnement lié à un problème d’encodage sur lequel travaille l’assurance-maladie qui a promis qu’un rattrapage sera effectué. En attendant, le pharmacien adjoint est invité à utiliser la e-CPS du titulaire pour renseigner la base de données. « Dans ces conditions, le plafonnement de la rémunération du téléservice Vaccin Covid serait préjudiciable aux pharmaciens d’officine tenus d’utiliser une seule et même CPS pour déclarer les vaccinations réalisées par plusieurs effecteurs. C’est pourquoi la FSPF a alerté la CNAM sur la nécessité d’augmenter ce plafond, dans l’attente de la solution permettant aux adjoints de renseigner le téléservice avec leur propre carte e-CPS », précise la FSPF.
L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) va plus loin en demandant le retrait pur et simple de ce plafonnement. Elle calcule que la limitation à une rémunération 270 euros par jour pour renseigner la base Vaccins Covid équivaut à 50 vaccinations maximum, le plafond de 3 000 euros par mois limitant cette fois à 555 vaccins mensuels. « Quel est le sens d’une telle mesure, alors qu’une vaccination massive et rapide s’impose ? Après avoir été successivement privés de vacciner, puis autorisés mais au compte-goutte… les pharmaciens sont maintenant plafonnés ! Les voilà encore une fois entravés dans l’effort qu’ils mènent avec courage et succès malgré les obstacles », s’offusque le syndicat. Même s’il y a peu de pharmaciens qui réalisent plus de 50 vaccinations au quotidien, l’UNPF s’interroge sur ce que les confrères doivent dire au 51e patient de la journée… Revenez demain ? « Dans les zones touristiques où les estivants candidats tardifs à la vaccination afflueront, cela pourrait poser problème. Les pharmaciens mobilisés sans relâche depuis 15 mois méritent mieux qu’un tel signal. »
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