Après s’être lancé en 2020 dans la vente de médicaments en ligne aux États-Unis ligne assortie d’une formule « abonnement », voilà qu’Amazon s’invite maintenant sur le marché européen de la vente physique en lançant un ballon d’essai en Italie. Ainsi en mars dernier, le géant du commerce en ligne a racheté une parapharmacie à Milan. Située dans le centre-ville de la capitale économique de l’Italie, cette enseigne d’une superficie de quelque 135 m2, appartenait à la chaîne Pulker Farma, fondée Rocco Crimi, un ex-député de centre-droit et qui détient une dizaine de parapharmacies et deux officines à Rome et Milan, ainsi qu’un service d’expédition et de livraison des produits.
L’objectif d’Amazon serait de promouvoir sa marque dans la beauté, les soins du corps et les compléments alimentaires,
Un cheval de Troie sur le marché européen ?
Selon la presse professionnelle italienne, Pulker Farma qui souhaite se désengager du marché milanais, a commencé par chercher un repreneur l’an dernier. En début d’année, la chaîne italienne a constitué une nouvelle société, Pellicano Italy Srl et lui a cédé la parapharmacie milanaise. En mars dernier, Amazon a tout racheté en bloc, la nouvelle société et l’enseigne. Le coût de l’opération a été estimé à 550 000 euros et l’enseigne devrait être inaugurée durant le deuxième semestre 2024. Reste à savoir sous quel nom…
Selon la presse professionnelle italienne, l’objectif d’Amazon serait de promouvoir sa marque et les services offerts par Prime auprès des consommateurs italiens en développant le secteur des produits de beauté et de soins du corps actuellement vendus en exclusivité en parapharmacie et en officine. Et aussi celui des compléments alimentaires, un secteur florissant en Italie, les ventes ayant atteint la barre des 4.4 milliards d’euros l’an derniers. Une autre hypothèse est envisagée par les Italiens : le lancement d’une plate-forme européenne de commerce-en-ligne pour développer les activités d’Amazon dans le secteur parapharmaceutique. Mais seulement des produits de beauté et de soins du corps.
Car pour vendre en ligne des médicaments sans ordonnance (OTC), le groupe de Seattle devra obtenir au préalable, une autorisation régionale et le droit d’insérer sur son site le logo commun européen pour les pharmacies en ligne établies dans l’Union européenne comme le prévoit la législation italienne qui limite la vente aux officines et aux parapharmacies. Ce n’est qu’après avoir rempli ces deux conditions, Amazon pourra vendre des OTC en ligne dans tous les pays de l’Union européenne.
Selon plusieurs sources proches du groupe, Amazon n’aurait pas l’intention de se lancer dans une telle opération. Du moins dans l’immédiat. Mais rien n’est gravé dans le marbre notamment parce que l’appétit vient en mangeant…
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