De nombreux vaccins contiennent des adjuvants destinés à potentialiser la réaction immunitaire car les vaccins inactivés ou constitués de fractions antigéniques sont moins immunogènes que les vaccins vivants atténués. Ces adjuvants augmentent l’amplitude et la durabilité de la réponse vaccinale. Ils sont majoritairement à base de sels d’aluminium qui permettent de fixer l’antigène à proximité du site d’injection et d’activer les cellules présentatrices pour favoriser la réponse immunitaire. Ils sont par contre objets de craintes concourant au refus de vaccination de certaines personnes.
La controverse sur l’aluminium demeure Hexagonale puisqu’elle a pour origine des travaux réalisés par une équipe française qui, depuis les années 1990, a tenté d’établir un lien de causalité entre l’aluminium entrant dans la formulation des vaccins et la survenue de myofasciite à macrophages, un syndrome clinique polymorphe associant douleurs musculaires et articulaires, asthénie et troubles cognitifs, et caractérisé par la présence au site d’injection de nombreux macrophages renfermant des cristaux de sels d’aluminium.
La France concentre plus de 95 % des cas de myofasciite à macrophages détectés dans le monde (environ 500 entre 2002 et 2015) bien que l’aluminium soit utilisé comme adjuvant sur l’ensemble de la planète depuis 1926, sans qu’aucun signal d’alerte n’ait jamais été émis par un autre pays. Un rapport de l’Académie nationale de pharmacie soulignait en 2016 qu’un seul nouveau cas serait survenu depuis 2012, alors qu’environ 12 millions de doses de vaccins contenant un adjuvant aluminique sont administrées chaque année en France. La dose maximale d’aluminium par vaccin, de 0,85 mg, est moindre que la limite d’ingestion hebdomadaire fixée par l’OMS. Les causes de la maladie restent inconnues : il s’agirait d’une prédisposition génétique empêchant l’élimination de l’aluminium chez certains individus. Pour l’Académie, l’analyse des études françaises ne permet pas d’établir un lien de causalité entre les adjuvants aluminiques et les cas de myofasciite. L’ANSM a par ailleurs confirmé le rapport bénéfice-risque favorable des vaccins contenant de l’aluminium en septembre 2017.
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