L'échéance du 31 janvier, qui doit marquer la fin de l'autorisation de la vente des autotests en grandes et moyennes surfaces (GMS), arrive à grand pas. Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), cette dérogation devrait toutefois être prolongée.
C'est une question que se posent de nombreux pharmaciens : le monopole pharmaceutique au sujet de la vente des autotests sera-t-il restauré le 31 janvier ? Pour Philippe Besset, la réponse est non, mais la GMS ne devrait pas pouvoir les vendre pendant encore très longtemps. « Dans le Journal officiel qui sera publié le 22 janvier, il devrait être annoncé le report de l'arrêt de la vente des autotests en GMS. Ces dernières pourront continuer à en vendre jusqu'au 15 février, soit deux semaines de plus, pour écouler leurs stocks. À partir du 15 février, nous devrions donc revenir au monopole pharmaceutique. » Si les GMS gagnent deux semaines supplémentaires, Philippe Besset estime néanmoins que la profession est « en position de force », et ce grâce aux pharmaciens eux-mêmes. « Je remercie les confrères de ne pas avoir fait grève et d'avoir redoublé d'efforts par rapport aux Français. C'est grâce à cela que nous avons obtenu le remboursement des autotests pour les cas contact et que les personnes sont naturellement revenues en officine. Notre plan a fonctionné. »
Le combat n'est pas terminé pour autant, admet le président de la FSPF. « Il faut maintenant négocier la sortie des autotests des grandes surfaces. Il faudra aussi voir ce qu'il va se passer en matière d'acceptabilité des tarifs des autotests pour les Français. C'est une concertation à avoir avec l'assurance-maladie et le ministère de la Santé, que l'autotest soit pris en charge ou non. Enfin, nous souhaitons favoriser le maintien en France d'une filière de fabrication d'autotests et de tests antigéniques pour ne pas être dépendants de l'étranger. Cela nécessite d'avoir des tarifs remboursement qui soient acceptables pour les fabricants français. » Dernier point qui fait écho à la volonté de l'assurance-maladie d'imposer une baisse du prix des autotests dans les semaines à venir.
Philippe Besset conseille par ailleurs aux pharmaciens de prévoir des stocks d'autotests au moins jusqu'à la fin de l'état urgence sanitaire, théoriquement en juillet. « On n'arrêtera pas brutalement avant d'en délivrer. Jusqu'à fin avril, il est certain qu'on continuera et on ira peut-être même jusqu'en juillet. »
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