Vaccination en officine : les règles et usages à connaître

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Publié le 30/04/2019

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Crédit photo : Phanie

Le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens a publié, ce 30 avril, les règles et usages qui encadrent la vaccination antigrippale en officine. La question de la rémunération de l'acte vaccinal n'a, elle, toujours pas été tranchée.

Après deux années d'expérimentation, dans quatre régions françaises, l'ensemble des pharmaciens titulaires et adjoints d'officine ainsi que les pharmaciens mutualistes ou de secours miniers inscrits à l'Ordre, pourront vacciner cette année leurs patients contre la grippe saisonnière. Désormais, tous les pharmaciens, à l'exception des étudiants, pourront donc être impliqués, à condition d'avoir suivi une formation spécifique sur l'acte vaccinal. Comme défini par l'arrêté du 23 avril 2019, les officinaux sont maintenant autorisés à vacciner contre la grippe toutes les « personnes majeures, ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure ». Ces patients, identifiés lors de l'entretien pré-vaccinal, devront être orientés vers un médecin.

Dans ses recommandations du 30 avril, le conseil de l'Ordre fixe également les règles concernant la traçabilité de l'acte de vaccination en officine. À présent : « le pharmacien vaccinateur enregistre le vaccin qu’il administre à l’ordonnancier informatique des substances vénéneuses en y ajoutant les mentions relatives à la date d’administration du vaccin et à son numéro de lot ». En attendant la mise en place effective de l'enregistrement informatique (un arrêté fixera la date d'application de cette disposition qui interviendra au plus tard le 1er mars 2020), le pharmacien devra transcrire les informations dans un registre papier. Ces informations devront aussi être mentionnées dans le carnet de santé, le carnet de vaccination ou le dossier médical partagé (DMP) de la personne vaccinée. En l'absence de ces outils, le pharmacien pourra délivrer une attestation de vaccination au patient. Enfin, si le patient vacciné n'a pas de DMP et sous réserve de son consentement, le pharmacien transmettra ces informations au médecin traitant par messagerie sécurisée de santé si cette dernière existe.

Dernière inconnue, pour les pharmaciens, la question de la rémunération, toujours en suspens. Si l'acte vaccinal fera bien l'objet d'une rémunération spécifique, elle doit encore être définie par un avenant à la convention pharmaceutique, non publié à ce jour.

Par ailleurs, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a réalisé une vidéo sur la vaccination à l'occasion de la semaine européenne de la vaccination.