Dès octobre prochain, toutes les officines pourront pratiquer la vaccination contre la grippe. Pour chaque injection, les pharmaciens percevront 6,30 euros HT.
La loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 prévoit la généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine à partir de la campagne 2019/2020 (lire notre article « abonné »). Les syndicats d’officinaux s’attellent donc à définir dès aujourd’hui les modalités de cette nouvelle mission déjà expérimentée dans quatre régions.
Ils semblent d’ores et déjà être tombés d’accord avec l’assurance-maladie sur le montant de l’honoraire, qui sera donc de 6,30 euros HT pour chaque acte vaccinal, qu’il soit effectué sur présentation d’un bon ou d’une ordonnance. Toutefois, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) émet une réserve : que le délai d’observation du patient de 15 minutes soit supprimé. Une demande également formulée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Le taux de prise en charge de cet honoraire n’est, en revanche, pas encore tranché. « L’assurance maladie doit encore arbitrer entre deux taux de remboursement pour cet acte : 60 % ou 100 %, cela reste un point de discussion », indique le président de l’USPO, Gilles Bonnefond. La FSPF souhaite, elle, un remboursement à hauteur de 70 %.
En ce qui concerne la formation nécessaire, la FSPF demande que des sessions intégralement en présentiel puissent être proposées. En effet, explique-t-elle, « le ministère de la Santé impose que l’essentiel de la formation soit réalisé en e-learning. Or, d’une part, l’offre disponible n’est pas suffisante pour faire face aux besoins à venir. D’autre part, une formation présentielle étant incontournable pour la pratique de l’injection, le déplacement pour la seule partie présentielle de 2 heures serait fortement pénalisant et discriminatoire pour les territoires ruraux. » Le syndicat appelle aussi à une simplification des démarches administratives - en particulier que le délai d’un mois pour être autorisé à vacciner soit raccourci à une semaine -, et à un allégement de certaines contraintes organisationnelles prévues dans le cahier des charges proposé pour l’expérimentation. Par exemple, il préconise que les officinaux puissent pratiquer la vaccination dans une pièce qui ne serait pas directement accessible depuis l’espace client à condition que le patient soit accompagné lors du cheminement jusqu’à cet espace. Enfin, l’organisation présidée par Philippe Gaertner plaide en faveur de l’extension de la vaccination contre la grippe à l’ensemble des adultes n’ayant jamais présenté d’allergie à l’ovalbumine, « ce qui permettrait d’assurer une meilleure protection des populations les plus fragiles ».
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