Alors que la campagne de vaccination contre la grippe débute officiellement aujourd’hui pour s’achever fin janvier, les pharmaciens devront déployer tous leurs arguments pour inciter les patients à risques (personnes de plus de 65 ans, malades chroniques, femmes enceintes, professionnels de santé, enfants…) à se faire vacciner avant la circulation active des virus grippaux. Sans oublier qu’un délai de quinze jours est nécessaire pour être protégé. Comme le rappelle Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens dans l’édition d’octobre du journal de l’instance : « La France doit davantage mettre en avant les problèmes liés aux infections, sans commune mesure avec ceux liés aux vaccinations. » « Il est regrettable de constater la vitesse avec laquelle la résonance médiatique autour de quelques cas malheureux, et pour certains dramatiques, permet aux détracteurs de la vaccination de généraliser abusivement l’existence de risques », poursuit-elle.
Dix millions de patients ont reçu un bon de l’assurance-maladie leur permettant de retirer leur vaccin gratuitement auprès des pharmacies. Pourtant, cette année encore, nombreux sont ceux qui risquent de passer au travers des mailles du filet. L’année dernière, plus de 53 % des sujets à risques ne s’étaient pas fait vacciner. L’épidémie aura cependant été l’une des plus meurtrières depuis le début du siècle avec 18 300 décès supplémentaires causés par la grippe.
Si le manque d’efficacité du vaccin a été mis en avant pour la saison dernière (le virus A H3N2 ayant muté en cours de saison), ce n’est pas le cas cette année. Selon les experts, le vaccin devrait permettre de protéger contre le virus dans plus de 60 % des cas.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques