Selon les chiffres des syndicats et d'IQVIA, entre 5 et 6 millions de vaccins antigrippaux ont été délivrés par les pharmacies depuis le 13 octobre. Plus de la moitié des officines seraient déjà en rupture.
La campagne de vaccination contre la grippe, qui a débuté il y a seulement 8 jours, bat déjà tous les records. Selon l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), seulement 11 % des vaccins issus de la première livraison sont encore disponibles en officine. Le syndicat, qui a révélé les résultats d'un sondage mené entre le 18 et 20 octobre auprès de plus de 3 000 pharmaciens, estime que 5,3 millions de vaccins ont déjà été délivrés, soit la moitié du total enregistré pour toute la campagne de vaccination 2019. Conséquence, 60 % des pharmacies seraient déjà en rupture et 92 % le seront si la deuxième livraison n'est pas rapprochée. « En tout, nous attendons 13 millions de doses sur l'ensemble de la campagne 2020, rappelle Gilles Bonnefond. 40 % des unités n'ont pas encore été livrées mais il faut absolument que les deux prochaines livraisons soient accélérées. Les pharmaciens ont prouvé qu'ils savaient être réactifs, il faut que les laboratoires fassent de même », avertit le président de l'USPO qui ne comprend pas pourquoi « un séquençage » des livraisons a été instauré cette année, alors que cela n'avait pas été le cas lors de la campagne précédente.
Se basant sur les statistiques d'IQVIA, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), précise en outre que « 92 % des personnes vaccinées depuis le 13 octobre bénéficiaient d'un bon ». Selon les données collectées par le président de la FSPF, près de 6 millions de patients se sont vus délivrer un vaccin antigrippal par leur pharmacien, donc environ 5,5 millions de personnes considérées comme prioritaires (sur 16 millions en tout) ont déjà récupéré leur dose ou ont été vaccinées en officine en l'espace de 8 jours. « Avant cette année, on plafonnait à 50 % de taux vaccination dans la population cible. Ce démarrage sur les chapeaux de roues confirme le retour en grâce de la vaccination », se félicite Philippe Besset, qui regrette tout de même que les officinaux soient contraints de refuser les vaccins à d'autres catégories de patients, tout particulièrement à ceux qui sont en contact avec des personnes vulnérables. Une problématique que les syndicats pourront évoquer le 22 octobre, à l'occasion d'une réunion prévue au ministère de la Santé. Réunion qui sera surtout importante pour faire le bilan de la première semaine de campagne et pour faire le point avec les autorités sanitaires sur l'état réel des stocks.
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