LA COUVERTURE vaccinale recule en France. Une situation préoccupante pour les autorités sanitaires, qui souhaitent inverser la tendance. Avec cet objectif, le Haut Conseil de la santé publique a ainsi élaboré un calendrier vaccinal simplifié, avec une diminution des injections chez les tout-petits et moins de rappels chez les adultes (« le Quotidien » du 22 avril). À l’occasion d’un récent débat au Sénat, la ministre de la Santé a avancé une autre piste pour améliorer la protection des Français : permettre à d’autres professionnels que les médecins de vacciner nos concitoyens, tels les sages-femmes ou les infirmiers. En ce qui concerne les pharmaciens, Marisol Touraine explique qu’« il serait envisageable, comme cela a été préconisé dans le rapport de l’IGAS* de juin 2011 sur les pharmacies d’officine, d’offrir la possibilité aux pharmaciens de pratiquer, de leur propre initiative, des rappels de vaccination chez les patients adultes ». Mais les injections ne seraient pas réalisées par des pharmaciens eux-mêmes, précise la ministre, mais par des infirmières qui viendraient à l’officine. L’idée fait bondir le syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL), qui la juge « inacceptable ». « Pourquoi pas dans un cabinet vétérinaire ou chez le dentiste », ironise l’organisation qui souligne que les infirmières peuvent très bien contribuer à la politique de santé publique sans être placées sous la responsabilité de « docteurs ».
Vaccination
Une nouvelle mission pour les officines ?
Publié le 06/05/2013
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3005
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