Les pharmacies devraient pouvoir commencer à réaliser des tests antigéniques dès le début de la semaine prochaine, le temps de se former et de se conformer au protocole que les représentants de la profession devraient émettre dans le courant de la semaine.
Dépister et accélérer le nombre de tests tout en fournissant des réponses rapides est le seul remède pour éviter le confinement. C’est en ces termes que Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, a incité hier dans un Webinaire, l’ensemble de la profession à s’engager le plus rapidement possible dans la réalisation des tests antigéniques.
L'USPO, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ainsi que le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens vont produire un document commun afin de guider les pharmaciens dans la réalisation de ces tests antigéniques selon un protocole bien défini. Martial Fraysse a indiqué ce matin au « Quotidien du pharmacien », que l’Académie de pharmacie, dont il est membre, prépare un document qui servira de support à ce protocole.
Les pharmaciens disposeront ainsi des différents points et étapes à suivre pour répondre aux critères de qualité en officine : populations éligibles, protection des équipes officinales, organisation de ces tests au sein de l’officine, etc. Comme le souligne Gilles Bonnefond, il s’agit de définir les équipements de protection individuelle (EPI) dont a besoin le personnel, ainsi le circuit réservé à ces patients afin d’éviter qu’ils croisent les autres patients. « Nous sommes en train de demander pour les pharmaciens qui le souhaitent, l'autorisation de réaliser les tests en espaces extérieurs, sur des parkings, par exemple sous des barnums », précise le président de l’USPO. Autre point d’organisation, ces tests devront être réalisés sur rendez-vous afin de garantir la sécurité de tous, insiste-t-il.
Selon Gilles Bonnefond, une bonne organisation en binôme devrait permettre de réaliser 15 à 20 tests par heure. Outre les préparateurs et les étudiants, les infirmiers libéraux pourront être associés au dépistage en binôme avec les pharmaciens. « Dans ce cas, l’infirmier sera payé pour le prélèvement, le pharmacien rémunéré pour le test », explique le président de l’USPO. Il rappelle que la rémunération prévue pour les infirmiers est de 26 euros, et celle des médecins 21 euros, en plus de la consultation. Les pharmaciens, qui seront rémunérés 34 euros (pour le test, les EPI et le prélèvement), percevront de l’assurance-maladie une indemnité de 300 euros pour leur implication dans la réalisation des tests, mais aussi dans la mise à disposition de ces tests aux autres professionnels de santé. Facturé 8 euros pièce, le test ne pourra être cédé aux professionnels de santé que par boîte de 20 ou 30. En aucun cas, précise Gilles Bonnefond, ces boîtes ne pourront être reconditionnées. Elles seront à facturer en PME après identification du professionnel de santé. Si celui-ci ne dispose pas de numéro d’identification, il suffira d’inscrire un numéro fictif.
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