Pour réaliser les tests antigéniques dans les meilleures conditions possible, les pharmaciens sont autorisés à installer des barnums à l'extérieur de l'officine, à condition d'obtenir une autorisation préfectorale. Ce qui n'est pas toujours simple, comme l'ont constaté l'Ordre des pharmaciens et les syndicats.
Président du Conseil central A (titulaires) de l'Ordre, Pierre Béguerie a en effet eu connaissance de quelques difficultés sur le terrain. « Il semble que les préfectures ne sont pas toutes bien au fait de la situation », observe-t-il. Si des pharmaciens, qui ont fait leur demande en bonne et due forme prennent leur mal en patience, d'autres officinaux ont, semble-t-il, voulu aller plus vite que la musique et ont monté leurs installations sans autorisation préalable. « Si l'installation de barnums a été accordée aux pharmaciens, ces derniers ne doivent pas oublier de demander une autorisation administrative », tient à rappeler Pierre Béguerie, qui incite les pharmaciens à consulter les procédures et documents publiés par l'Ordre, notamment sur le site Démarche Qualité Officine, en cas de doute sur les conditions de réalisation des tests antigéniques.
Près de 35 % des pharmaciens qui disent vouloir proposer les tests antigéniques à leur patientèle envisagent d'avoir recours à un barnum, selon un sondage de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Parmi eux, un quart déclare avoir « rencontré des difficultés pour obtenir une autorisation administrative », selon cette même consultation, révélée par le syndicat le 4 novembre. « Un travail de sensibilisation est en cours auprès des préfectures pour qu'elles puissent répondre au plus vite aux demandes », précise Gilles Bonnefond. Le président de l'USPO conseille aux officinaux intéressés de contacter en premier lieu l'agence régionale de santé (ARS) puis la mairie. L'ARS doit normalement prévenir la préfecture qui autorisera par arrêté l'installation d'un barnum devant l'officine.
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