La vaccination anti-Covid sera ouverte aux enfants à risque âgés de 5 à 11 ans dès le 15 décembre, a confirmé Olivier Véran. Les autres enfants de cette catégorie d'âge devraient pouvoir être vaccinés en ville à partir du 27 décembre.
Si la Haute Autorité de santé (HAS) avait déjà donné son feu vert à la vaccination contre le Covid des enfants de 5 à 11 ans jugés à risque de présenter une forme grave de la maladie (environ 360 000 personnes), on attendait encore de savoir à quelle date ils pourraient recevoir leur première injection. Ce sera donc le 15 décembre, mercredi prochain, comme l'a annoncé le ministre de la Santé lors de la conférence organisée hier soir avec le Premier ministre. Les centres de vaccination seront essentiellement mobilisés pour vacciner ces derniers.
Concernant les enfants qui ne sont pas à risque, l'exécutif est toujours dans l'attente des avis de la HAS et du Comité consultatif national d'éthique. Néanmoins, Olivier Véran a déjà annoncé le calendrier qui pourrait s'appliquer à ces derniers, anticipant un avis positif des deux instances. « Ils pourront recevoir une première dose à partir du 20 décembre dans les centres, puis à partir du 27 décembre en ville », a précisé le ministre de la Santé. D'ici à la fin du mois, les 6 millions d'enfants âgés de 5 à 11 ans sans facteur de risques pourront donc peut-être recevoir une injection chez les professionnels de santé en ville. Pour que les pharmaciens soient officiellement autorisés à vacciner cette tranche de la population, il faut néanmoins « attendre l'avis de la commission technique des vaccinations de la HAS » qui doit se réunir ce mardi, selon les informations du président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset.
En l'état actuel, rien ne semble s'opposer au fait que les officinaux inoculent une dose pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNTech, le seul autorisé pour les enfants de moins de 11 ans à ce jour, dont attend très prochainement la livraison de 2 millions de doses. Depuis le 15 juin, les adolescents âgés de 12 à 17 pouvaient déjà recevoir en officine les vaccins Pfizer et Moderna, à condition d'avoir l'autorisation de l'un de leurs parents (aucune autorisation parentale n'est nécessaire pour les 16-17 ans). Déjà submergés par les demandes de rendez-vous depuis plusieurs jours, les pharmaciens seront-ils en capacité d'absorber la demande pour les enfants âgés de 5 à 11 ans s'ils sont amenés à vacciner ces derniers ? Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) veut se montrer optimiste. « Fin décembre, nous aurons reçu une grande partie des patients qui ont besoin d'une dose de rappel et la vaccination antigrippale sera derrière nous », souligne-t-il, rappelant au passage que l'effort sera partagé, quoi qu'il arrive, avec les autres vaccinateurs.
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