45 % des pharmaciens doivent remplir leur obligation de formation triennale d’ici à la fin de l’année, selon le bilan 2018 de l’Agence nationale du développement professionnel continu.
Entre 2016 et 2019, tous les pharmaciens devront avoir rempli leur obligation de formation triennale, c’est-à-dire avoir participé, durant cette période, à au moins deux types de formations validantes (formation continue, évaluation des pratiques professionnelles, gestion des risques).
Aujourd’hui, ils sont 55 % à avoir rempli cet objectif, et 45 % d’entre eux devront donc effectuer ces formations d’ici à la fin de l’année, selon le bilan dressé par l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). Les pharmaciens font toutefois figure de bons élèves dans le domaine de la formation obligatoire. Ils font partie des professionnels ayant le mieux rempli cet objectif, avec les biologistes (dont 58 % ont rempli leur obligation triennale). C’est mieux que les infirmiers (40 % ont rempli leur obligation triennale), que les médecins (38 %), et surtout que les chirurgiens-dentistes, qui ne sont que 14 % à avoir rempli leur obligation de formation.
L’année 2019 risque donc de connaître un afflux des professionnels de santé vers les formations validant pour le DPC. De plus, en ce qui concerne les pharmaciens, la généralisation de la vaccination contre la grippe à l'officine sur tout le territoire risque d’augmenter le flux des demandes de formations. « Si 75 % des officinaux s’engagent dans la vaccination sur tout le territoire, comme cela a été le cas lors de l’expérimentation menée dans 4 régions en 2018, il faudra attribuer 11 millions d’euros pour les former au geste, soit la quasi-totalité de l’enveloppe budgétaire qui leur est destinée, qui est de 14 millions d’euros », estime Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l’ANDPC. Or d’autres formations sont également très demandées par les officinaux, comme celles concernant les bilans de médication. Pour anticiper ces demandes émanant de la profession, l’ANDPC dispose de solutions : puiser dans ses réserves financières, qui sont de 14 millions, réguler les formations dans le temps et géographiquement, ou encore utiliser les reliquats d’enveloppes budgétaires non consommés par les autres professions de santé.
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