Enquête UFC-Que Choisir

L’Ordre dénonce une étude biaisée

Publié le 16/04/2012

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LA PRÉSIDENTE de l’Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot, dénonce « des idées fausses et des présentations biaisées », dans la récente enquête de l’UFC-Que Choisir, qui met en cause la qualité du conseil des officinaux et les prix des médicaments en libre accès. « Les pharmaciens ont été montrés du doigt, stigmatisés, alors qu’ils travaillent à favoriser le bon usage du médicament », s’insurge Isabelle Adenot. « Nul n’est parfait, on le sait bien. Cependant, je ne voudrais pas que le débat soit organisé en étant basé sur des postures idéologiques », déclare-t-elle. Elle pointe notamment les comparaisons de prix effectuées par UFC. « Il y a effectivement des prix relevés de 1 à 4. Cela signifie qu’il y a réellement une concurrence entre les pharmacies. Mais il faut aussi regarder les pourcentages : pour un produit à un prix moyen de 2,90 euros, plus de 80 % des officines ont fixé le prix entre 2,6 et 3,20 euros. Seules quelques-unes pratiquent des prix jusqu’à 4 fois plus élevés ». Isabelle Adenot conteste également l’affirmation d’UFC au sujet du monopole officinal français sur l’automédication. Selon l’association, il ne concernerait plus que trois pays en Europe. « C’est faux, s’insurge la présidente de l’Ordre. En réalité, treize pays, dont la Finlande, l’Allemagne et l’Autriche par exemple, ont encore ce monopole. Jamais cette maison ne favorisera la sortie des médicaments hors du circuit sécurisé de l’officine », conclut-elle.