Enfin ! Le gouvernement a annoncé ce soir que les pharmaciens seront autorisés à vacciner contre le Covid-19 « à compter de la semaine du 15 mars ». Le décret d’application, prêt de longue date, doit paraître demain au « Journal officiel ».
Alors que le Pas-de-Calais est le 3e territoire à passer en confinement le week-end, le gouvernement est déterminé à accélérer la vaccination contre le Covid-19 au fur et à mesure que les livraisons de vaccins s’étoffent. C’est dans ce cadre que le Premier ministre, Jean Castex, a enfin annoncé la date du début de la vaccination en officine « à compter de la semaine du 15 mars, une fois que nous aurons reçu la prochaine livraison de vaccins AstraZeneca ». Les pharmaciens seront autorisés à vacciner les personnes de plus 50 ans avec comorbidité pour commencer (puis ils suivront l'ordre de priorité définie par la stratégie vaccinale), même si le gouvernement recommande aux populations à risque de Covid grave de se tourner vers leur médecin. C’est très exactement l’une des recommandations dévoilées mardi matin par la Haute Autorité de santé (HAS). S’adressant aux Français, Jean Castex a précisé que, « la vaccination se passera comme pour la grippe, vous n’aurez pas besoin d’une prescription médicale et vous pourrez vous rendre directement en officine ». Les modalités concrètes, « concertées entre le ministère de la Santé et la profession » seront présentées la semaine prochaine.
Par ailleurs, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est félicité d’un bon démarrage de la vaccination contre le Covid-19 dans les cabinets médicaux et note que « dans 96 % des cas, les livraisons ont eu lieu en temps et en heure, au bon endroit et dans les bonnes quantités », ce qui montre, au regard des 11 000 officines récipiendaires des flacons, « que tout le monde a super bien travaillé, que ce soit les médecins, les pharmaciens ou les logisticiens ». Néanmoins, des pharmaciens ont déploré que certains vaccins n’aient pas été récupérés par les médecins qui les ont commandés.
Olivier Véran a donc appelé les médecins à retirer leurs commandes au plus vite, « sans quoi, au bout de quelques jours, on va dire aux pharmaciens de les réallouer à des médecins qui veulent vacciner davantage mais n’ont pas assez de doses ou bien de les utiliser pour vacciner eux-mêmes puisque ce sera bientôt possible ». Le Premier ministre s’est aussi ému de la situation, notant par ailleurs que des médecins et des centres de vaccination regrettent de ne pas pouvoir obtenir davantage de doses pour vacciner. « Il n’est donc pas possible que des doses restent inemployées, elles doivent être redéployées. » Car, rappelle le ministre de la Santé, « vu la situation, nous ne pouvons pas nous permettre de faire autrement que d’aller vite ».
Au 3 mars, 3,2 millions de Français ont été vaccinés, dont près d’1,8 million avec deux doses. L’objectif du gouvernement est d’atteindre les 10 millions de vaccinés au 15 avril, « soit l’ensemble des personnes éligibles actuellement », 20 millions à la mi-mai, « soit la quasi-totalité de la population volontaire de 50 ans et plus », et 30 millions d’ici à l’été, « soit les deux tiers de la population de plus de 18 ans ».
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