Mardi 13 octobre a vu le coup d’envoi la campagne de vaccination 2015-2016 contre la grippe par l’institut de veille sanitaire (InVS), l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), la caisse nationale de l’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour ces agences, un des enjeux majeurs réside dans le rétablissement de l’image de la vaccination auprès des Français.
L’an dernier leur confiance avait été ébranlée par l’annonce d’une différence significative entre les souches circulantes et celles couvertes par les vaccins en vente en France (Agrippal, Influvac, Fluarix, Immugrip et Vaxigrip). Un phénomène que ne devrait pas se reproduire cette année, compte tenu des premières données des centres nationaux de références. Le jour du lancement de la campagne, l’InVS publiait dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) un bilan virologique de la grippe 2014-2015, établit au cours de la période épidémique de 9 semaines : du 12 janvier au 9 mars. Un total de 1 486 virus grippaux ont été détectés en ambulatoire via le Réseau Sentinelles, 75 % étaient des virus de type A dont 19 % étaient des virus A (H1N1) pdm09, 53 % des virus A (H3N2) et 3 % n’étaient pas typés. Parmi les 25 % de virus de type B, la grande majorité était de lignage B-yamagata. Parmi les 13 482 virus détectés à l’hôpital, 80,4 % étaient de type A, sans que l’on puisse déterminer la proportion des différents sous types.
Parmi les 265 virus A (H3N2) caractérisés par le centre national de référence (CNR) des virus influenza, la moitié était antigéniquement proche de la souches A/switzerland/971523/2013 non incluse dans la composition du vaccin 2014-2015. Les virus A (H1N1) étaient, en revanche, tous analogues à la souche vaccinale et les virus B étaient majoritairement analogues à la souche vaccinale.
Selon le Pr Bruno Lina, qui dirige le CNR, « on a pu calculer l’efficacité du vaccin grippal pour 2014-2015 : elle était de 14 % pour le H3N2, de 54,4 % pour le A H1N1 et de 47,8 % pour le vaccin B. Malgré ce déficit d’efficacité très fort, je maintiens que la vaccination présentait une protection suffisance », précise-t-il.
Cette année, les centres nationaux européens et américains (relayés par le CDC d’Atlanta) ne détectent que des virus A (H3N2) identiques à la souche vaccinale (A/Switzerland/9715293/2013), « on est dans une configuration idéale pour avoir une meilleure efficacité du vaccin », estime le Pr Lina.
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