Des flacons de solutions hydroalcooliques (SHA) qui ne contenaient pas une teneur suffisante en éthanol ont été rappelés suite à un contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Vendus en grande et moyenne surface, les produits « Hand Sanitizer », commercialisés par la marque Symex, ont été jugés inefficaces par la DGCCRF qui demande à tous ceux qui les auraient achetés de ne pas les utiliser et de les rapporter sur le lieu d'achat. En cause : une teneur en alcool de seulement 27 %, largement inférieure à la concentration optimale préconisée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), soit entre 60 et 70 %. Tous les lots de cette marque, commercialisés sous la forme de flacons de 30, 60 et 100 ml, et donc inefficaces face au SARS-Cov-2, sont concernés. C'est la deuxième fois que la DGCCRF procède à un rappel de SHA ces dernières semaines après une première mesure, en avril dernier, contre les produits de la marque Vecteur Energy. À partir du 31 mai, tous les fabricants de SHA auront l'obligation de mentionner sur l'étiquette du flacon la concentration en alcool contenue dans la préparation.
De leur côté, les pharmacies ont été autorisées à produire elles-mêmes leur SHA jusqu'au 10 juillet, date à laquelle l'état d'urgence sanitaire doit prendre fin, comme le précise l'arrêté publié au « Journal officiel » le 18 mai. « Les solutions hydroalcooliques destinées à l'hygiène humaine peuvent être préparées, en cas de rupture de leur approvisionnement, par les pharmacies d'officine et les pharmacies à usage intérieur. La teneur en alcool doit être respectée conformément aux recommandations de l'OMS », précise ainsi le texte. Si l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) « se félicite de cette prolongation », son président, Gilles Bonnefond, estime que cette autorisation doit s'étendre encore dans le temps. « Les officinaux devraient être autorisés à en fabriquer jusqu'à la fin de l'année, voire au-delà, car les SHA constituent une mesure barrière essentielle contre le virus et il faut continuer à inciter la population à se protéger », estime-t-il.
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