L’UNION fait la force. Certes, mais plus encore si la cohésion est au rendez-vous. Giropharm poursuit donc assidûment ce fil rouge. « Nous sommes un groupement historique et en tant que tel nous sommes fortement fédérés », affirme Jean-Christophe Lauzeral, directeur opérationnel du groupement. Mais il souhaite encore renforcer « l’esprit coopérateur » par le biais d’une certaine discipline.
Déjà très présent sur le thème de l’expertise santé, le groupement affiche un taux de 52 % d’officines certifiées et de 93 %* de pharmaciens ayant mis en place les entretiens pharmaceutiques AVK (versus une moyenne nationale de 63 %). En 2015, il souhaite un fort engagement dans la démarche d’éducation thérapeutique du patient (ETP) et lance une formation validante en trois étapes : 10 heures en e-learning, 28 heures en présentiel réparties sur quatre jours, et deux heures d’évaluation des pratiques professionnelles. Il a, par ailleurs, conclu de nouveaux partenariats avec des sociétés savantes et des associations de patients dans le cadre du Groupe d’investigations pour des recommandations d’observance et de prévention en officine (Giroprevent). Ce Groupe réunit des pharmaciens volontaires pour participer à des études observationnelles sur les traitements en vie réelle et vise à démontrer la valeur ajoutée du pharmacien dans l’amélioration de l’observance.
Indépendance et discipline.
Moins tourné vers la performance commerciale, Giropharm a décidé de corriger le tir dès 2015 en mettant en place des « flux poussés chaque mois », également appelés des « engagements minimums communs ». Autrement dit, des assortiments obligatoires proposés dans des quantités raisonnables et dont le planning est communiqué six mois à l’avance aux pharmaciens. Chaque mois, les adhérents vont recevoir un dispositif clé en main pour la mise en avant des produits et des prix promotionnels auprès des clients. « Ce dispositif a reçu un très bon accueil des laboratoires OTC. La centrale Giropharm va écraser ses honoraires pour que tous les gains reviennent aux adhérents », précise Jean-Christophe Lauzeral. Parmi les projets encore dans les cartons, Giropharm annonce vouloir lancer une marque propre et s’engager dans le domaine de la pharmacie connectée.
Avant cela, la dernière pierre à l’édifice de la cohésion pourrait bien être posée le 12 décembre. Giropharm souhaite effectivement changer de statut juridique, et plus précisément passer de société anonyme à coopérative. « Les adhérents sont appelés à voter cette proposition, et ce changement de statut n’est possible qu’en cas de vote positif à l’unanimité. Nous fonctionnons déjà comme une coopérative, ce statut permettrait de renforcer notre cohésion et de bénéficier d’une fiscalité intéressante. » Giropharm pourrait ainsi se rapprocher d’autres groupements fonctionnant en coopérative, tels que l’IFMO, Astera, Giphar, l’APM, etc., afin de travailler ensemble sur certains sujets. « Demain, le paysage des groupements sera scindé avec un groupe réunissant ceux qui sont adossés à un grossiste-répartiteur (ou en tout cas un investisseur), et un groupe de coopérateurs, ajoute Jean-Christophe Lauzeral. Nous tenons à l’indépendance capitalistique de nos pharmaciens, indépendance qui va de pair avec la discipline de nos adhérents. Nous allons devenir une enseigne coopérative moderne. »
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