LA QUESTION de l’observance des traitements n’a pas fini d’interpeller les soignants. Alors que celle-ci atteint en moyenne à peine 50 % chez les malades chroniques, plusieurs dispositions ont été testées pour tenter de l’améliorer. C’est pour en évaluer l’efficacité qu’Observia, société de conseil et d’ingénierie de programme d’observance, a réalisé une revue d’études comparative sur les effets de l’incitation financière sur l’observance des patients chroniques.
Premier enseignement de ces travaux : le non-remboursement d’un produit ou d’un service - comme cela a été un temps le cas pour la prise en charge des dispositifs pour apnée du sommeil - ne peut améliorer l’observance. Plus décevant encore, expliquent les auteurs de l’étude, « le non-remboursement du traitement non ou mal suivi n’a pas d’effet positif sur l’observance et, pire, provoque le plus souvent l’abandon pur et simple de ce dernier ». Quant à la tentative inverse, qui consiste à inciter financièrement les malades par le biais d’une gratification financière (de 5 dollars pour un patient tuberculeux à 1 000 dollars pour un cocaïnomane en cure de désintoxication), le résultat n’est guère meilleur. Si l’amélioration moyenne atteint 20 %, l’observance revient très vite à son niveau basal lorsque la récompense cesse d’être accordée. Au total, ces études montrent que l’amélioration durable de l’observance ne répond pas au levier incitation financière/punition.
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