Peut mieux faire ! Le montant annuel moyen de rémunération des pharmacies s’élève à seulement 209,18 euros pour les entretiens AVK réalisés en 2016, à 166,55 euros pour les entretiens AOD et à 216,38 euros pour les entretiens asthme.
Là où le bât blesse, c'est que le nombre d’entretiens ayant conduit à une rémunération est très faible. Ainsi, selon l’assurance-maladie, environ 70 % d’entre eux n’ont pas été payés aux pharmaciens, indique « Le Pharmacien de France ».
Pour Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), certains non-paiements peuvent s’expliquer. Par exemple, lorsqu'un patient ne revient pas, alors qu'un accompagnement a été mis en place. Dans ce cas, l’officinal ne peut justifier d’un nombre suffisant d’entretiens. De même, certains patients bénéficient d’un traitement pendant moins de 6 mois et ils sont alors considérés non-chroniques.
En revanche, certains motifs de refus de paiement représentent un mystère pour Philippe Gaertner. Ainsi, des patients sont recensés comme « non traités », c’est-à-dire qu’ils ne recevraient pas le traitement pour le lequel ils bénéficient pourtant d’un suivi particulier. Un « bug » informatique pourrait être une explication. Selon le président de la FSPF, des confrères lui auraient en effet rapporté qu’il était notamment impossible d’inscrire un patient en entretien AOD alors qu’il était auparavant suivi pour un traitement AVK. Enfin, l’assurance-maladie justifie le rejet de nombreux dossiers par la réception de numéros de Sécurité sociale invalides.
« Nous allons présenter ces chiffres à notre prochain conseil d’administration et voir comment nous pouvons améliorer les choses », souligne Philippe Gaertner, qui pense que les assouplissements prévus par le nouvel avenant vont permettre d’optimiser le dispositif.
À noter qu'en ce qui concerne la transmission des numéros RPPS, les pharmaciens ont touché, en moyenne, 179 euros pour une année.
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