À compter d'aujourd'hui, jeudi 23 juin, la rémunération accordée aux pharmaciens amenés à réaliser un second prélèvement en cas de test antigénique ou d'autotest positif est revue à la baisse.
Jusqu'à présent, les pharmaciens percevaient une rémunération de 9,60 euros s'ils effectuaient un prélèvement nasopharyngé visant à confirmer un résultat positif obtenu après un test antigénique ou un autotest. Un prélèvement, réalisé sous la responsabilité d'un laboratoire de biologie médicale, qui permettait ensuite à ce dernier d'effectuer un test PCR de criblage. Comme l'indique un arrêté publié au « Journal officiel » du 22 juin, cette rémunération passe donc dès aujourd'hui de 9,60 euros à 5,76 euros.
Une baisse justifiée « au regard de l'évolution de la situation épidémique et de l'organisation mise en place par les professionnels », précise l'arrêté. « Il convient de rétablir les tarifs de droit commun pour les prélèvements nasopharyngés dans le cadre des tests PCR. En outre, les résultats de tests PCR étant majoritairement rendus dans des délais inférieurs à 36 heures, la modulation du tarif en fonction du temps d'analyse n'est plus nécessaire », stipule également le texte.
Ce changement tarifaire n'aura cependant aucun impact important pour la profession. Tout d'abord parce que « presque plus aucun pharmacien ne réalise ce second prélèvement aujourd'hui », rappelle Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Globalement, « le tarif revient au niveau de la nomenclature en vigueur avant l'état d'urgence, explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cela concerne peu les pharmaciens. La baisse de la rémunération du prélèvement n'impactera pas le tarif global des tests antigéniques - 11,50 euros - mais celui-ci se décompose désormais ainsi : 5,76 euros pour le prélèvement et 5,74 euros pour l'analyse, au lieu de 9,60 euros pour le prélèvement et 1,60 euro pour l'analyse. Maintenant, c'est plus cohérent », estime-t-il.
Par ailleurs, le nombre de tests Covid réalisés chaque semaine continue d'augmenter en juin, après une baisse continue lors du mois précédent. Entre le 13 et le 19 juin, un peu plus de 1,6 million de tests RT-PCR et antigéniques pour la détection du SARS-CoV-2 ont été validés (dont 54,8 % de tests antigéniques), contre environ 1,3 million de tests lors de la semaine précédente (du 6 au 12 juin), soit une augmentation de 25 %.
Une augmentation du nombre de tests Covid qui va de pair avec celle des cas positifs. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, plus de 95 000 cas positifs ont été recensés en 24 heures le 21 juin, un niveau plus atteint depuis le 26 avril. La semaine dernière, le nombre de cas quotidiens sur sept jours glissants était au-dessus de la barre des 50 000.
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