Selon un sondage réalisé par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), 45 % des pharmacies n'ont pas ou plus d'autotests en stock aujourd'hui.
Cette enquête en ligne publiée le 5 janvier, à laquelle ont répondu plus de 2 500 pharmaciens, montre par ailleurs que les officines qui ont actuellement des autotests en stock disposent en moyenne « de 181 autotests en boîte de 1, de 300 autotests en boîte de 5 et de 380 autotests en boîte de 10 ». Le syndicat ajoute que 77 % des pharmaciens interrogés ont des commandes en cours, « avec en moyenne 378 autotests en boîte de 1, 500 autotests en boîte de 5 et 340 autotests en boîte de 10 pour une livraison moyenne à J+7 ». Compte tenu du nombre journalier de contaminations (300 000) et du nombre de cas contact (4 en moyenne par personne contaminée), l’USPO invite les membres de la profession à « s'approvisionner régulièrement pour répondre à un besoin estimé actuellement à 150 autotests par jour et par officine en moyenne ».
À l’issue du Conseil des ministres qui s'est déroulé le 5 janvier, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a déclaré que « huit millions d'autotests seront distribués la semaine prochaine dans les pharmacies, sans compter les marques chinoises ». Selon lui, « trois millions d'autotests sont disponibles chez les pharmacies et un million chez les grossistes » à la date du 5 janvier. Des livraisons qui permettront aux pharmaciens de pouvoir mieux répondre à la demande considérable en autotests. Une demande qui explose depuis que les cas contacts vaccinés et les enfants de moins de 12 ans scolarisés dans une classe où un cas positif a été détecté peuvent s'en voir délivrer deux après avoir réalisé un test antigénique ou PCR négatif. Alors que le nouveau protocole appliqué à l'école tourne au casse-tête pour les parents d'élèves et pour les officinaux, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a demandé au gouvernement que des solutions soient trouvées, comme la distribution d'autotests « dans le cadre scolaire ». « La pharmacie ne peut pas prendre en charge des classes entières », a tenu à souligner Philippe Besset, président de la FSPF, qui attend dans les prochaines heures une réponse de l'exécutif à ce sujet.
De leur côté, les GMS n'ont pas l'intention, elles, de s'arrêter au 31 janvier, date à laquelle elles ne pourront normalement plus vendre d'autotests au grand public. Invité sur le plateau de « CNews » le 4 janvier, Michel-Edouard Leclerc a clairement exprimé son intention de voir l'autorisation de vente en GMS prolongée au-delà de cette date butoir. « On a montré qu'on pouvait diviser les prix par 4 (...), Leclerc et ses homologues de la distribution européenne sont tout à fait capables aujourd'hui d'approvisionner un marché que les grossistes en pharmacie avaient délaissé. (...) J'espère bien qu'on va nous laisser en vendre après le 31 janvier, nous demandons que cela soit prolongé », souhaite le président du comité stratégique des centres E.Leclerc.
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