Les grands salons automobiles internationaux sont-ils menacés de disparition ? Dans l’immédiat, non. Mais tous sont confrontés à la concurrence des moyens de communication modernes. L’époque où l’on se pressait aux guichets pour admirer et acheter la dernière nouveauté est semble-t-il révolue. Lors du dernier Mondial de Paris, Ford, Mazda et Volvo, pour ne citer qu’eux, ont déserté la Porte de Versailles.
Mouvement d’humeur passagère ? Que nenni. Francfort, organisé en alternance avec Paris, est à son tour victime de la désaffection de quelques poids lourds. Une demi-douzaine d’entre eux ont décidé de bouder la grand-messe allemande. Parmi eux, Peugeot. L’annonce de ce repli a fait l’effet d’une bombe. D’autant plus que Peugeot, sauvé de la faillite il y a quatre ans par l’État français et le Chinois Dong Feng, se porte désormais comme un charme. Les finances sont assainies, Opel est venu grossir le portefeuille de marques du groupe et le succès commercial du trio 2008-3008-5008, aidé par la 308 rénovée et la 208, ne se dément pas.Pour justifier cette absence, l’état-major de Peugeot argue de frais trop élevés et d’un retour sur investissements insuffisant.
Pour justifier cette absence, l’état-major de Peugeot argue de frais trop élevés et d’un retour sur investissements insuffisant. À Paris, qui a vu sa fréquentation chuter d’environ 200 000 visiteurs entre 2004 et 2006, Peugeot avait enregistré plus de 1 000 commandes fermes. Sans compter les prises de contact. Sur le marché allemand, le Lion a du mal a se faire les griffes. D’où ce choix drastique.
L’omniprésence de Mercedes, BMW, Audi, Volkswagen, Ford et Opel ne fait pas que des heureux. Relégués en « fond de grille », dans des halls peu accessibles, les « étrangers » pestent contre le sort qui leur est fait. Idem à Paris, d’ailleurs.
Peugeot laisse donc le champ libre à Citroën, qui exhibe le C3 Aircross, rival du… 2008, mais aussi des Captur, Seat Arona, Hyundai Kona, Kia Stonic, Opel Crossland X, Volkswagen T-Roc, Skoda Karoq, nouveaux intervenants dans le monde des SUV. Grâce aux économies effectuées, Peugeot va investir dans le digital. Une stratégie qui fait tache d’huile.
Gare au Duster !
Renault joue sur tous les tableaux. Il est vrai que le groupe dirigé par Carlos Goshn, qui lorgne le fauteuil de numéro un mondial depuis l’intégration de Mitsubishi, expose de belles pépites. Parmi elles, le Duster deuxième génération, annoncé pour janvier prochain.
Le Duster est, avec la Sandero, l’arme fatale de Dacia. Les deux s’éloignent d’ailleurs de plus en plus des rives du low cost. Conçu sur la même plateforme que son prédécesseur, le nouveau Duster ne rompt pas avec son passé. Les designers ont eu la sagesse de conserver sa ligne originelle en apportant quelques retouches de manière à le rendre plus appétissant. La vraie révolution se situe dans l’habitacle, entièrement revisité. La planche de bord et les matériaux progressent de façon spectaculaire. Sans supplément de prix ou si peu, annonce-t-on en haut lieu.
En parallèle, Renault se lance dans l’aventure du pick-up. Un marché de niche en pleine effervescence. Élaboré sur la base du Nissan Navara, l’Alaskan est assemblé à Barcelone sur les mêmes lignes de montage que le Mercedes Classe X et que son cousin japonais. Renault a mis le paquet sur le style d’inspiration Koleos pour la partie frontale. Lancé en version double cabine, l’Alaskan sera décliné en simple cabine dans un avenir proche.
Les véhicules de loisirs ont donc plus que jamais la cote. Au point qu’on en oublierait la présence des grosses berlines germaniques, de la Seat Ibiza et de la Polo (4,05 m). Le sixième opus de la compacte germanique, lance un défi à la 208 et la Clio. Même pas peur, comme disent les jeunes !
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