Les deux principales chaînes de pharmacie britanniques, Lloyds et Boots, ont annoncé chacune la fermeture de 100 à 200 officines jugées non rentables, après en avoir déjà fermé plusieurs en 2018 et 2019. Lloyds, détenue par le groupe Mc Kesson, a subi l’an dernier un recul de 8,5 % de son chiffre d’affaires et une chute de son bénéfice. La situation n’est pas meilleure au sein des autres chaînes, et les pharmacies indépendantes, qui représentent la moitié des 14 000 pharmacies britanniques, souffrent elles aussi, même si les officines rurales et isolées ont bénéficié d’une augmentation de leurs dotations pour leur permettre de maintenir leur activité, malgré les baisses d’honoraires.
Tout en reconnaissant qu’elles doivent améliorer leur rentabilité, les chaînes n’hésitent pas à rendre les politiques commerciales « agressives » des pharmacies virtuelles co-responsables de leurs malheurs, et notamment la plus grande d’entre elles, « Pharmacy 2U ».
Leader britannique des ventes en ligne, « Pharmacy 2U » a honoré 5,3 millions d’ordonnances l’an dernier, soit 80 % de plus que l’année précédente, et augmenté son chiffre d’affaires de 41 %. Elle compte 300 000 clients réguliers et se flatte d’en attirer 20 000 de plus chaque mois. « Nous pesons désormais l’équivalent de 100 pharmacies classiques », souligne son directeur général, Mark Livingstone, qui annonce déjà la construction d’un nouveau centre de distribution et le recrutement de 150 personnes supplémentaires.
Le succès croissant des pharmacies virtuelles, alors même qu’elles ne peuvent proposer des rabais sur les prescriptions, est-il une conséquence des difficultés des pharmacies classiques confrontées à la baisse de leurs honoraires ? Pharmacy 2U, elle, met en avant l’amélioration de ses techniques de distribution, notamment grâce à une automatisation accrue, pour augmenter sa rentabilité : elle a d’ailleurs été bénéficiaire l’an dernier, pour la première fois de son histoire. Un succès qui, dans tous les cas, inquiète les pharmacies des autres pays européens autorisant les ventes de prescriptions en ligne, comme l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays scandinaves, où ces ventes progressent sans avoir toutefois, jusqu’à présent, connu une accélération aussi rapide que celles observées outre-Manche.
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