Depuis octobre 2019, les patients qui appellent le « NHS 111 », la centrale d’appel « non urgents » du service national de santé (NHS), peuvent être aiguillés non plus seulement vers un hôpital ou un médecin, mais aussi vers une pharmacie qui, contrairement à ces derniers, les recevra le jour même. Ces consultations pharmaceutiques s’adressent à des patients souffrant d’affections dites « mineures », comme des maux de gorge ou d’oreilles, ou ayant une difficulté pour prendre ou suivre un traitement déjà prescrit, par exemple en manière d’asthme ou de diabète. Le pharmacien réalise alors un diagnostic et prescrit un médicament ; il doit adresser le patient à un médecin s’il le juge nécessaire. Pour sa prestation, le pharmacien touche un honoraire de 14 livres sterling, soit 16,55 euros, que lui verse le NHS. Cette nouvelle forme de consultation officinale concerne uniquement l’Angleterre, mais existe déjà sous une autre forme en Écosse.
Il y a quelques jours, le NHS a « fêté » la 100 000e consultation pharmaceutique effectuée via le NHS 111, et dressé un bilan positif de l’opération. D’ici au mois d'avril, les cabinets de médecine générale pourront eux aussi orienter par téléphone des patients vers l’officine, comme ils le font d’ailleurs déjà pour certains renouvellements ou suivis de traitements. Le manque de médecins étant chronique outre-Manche, ces consultations les déchargent d’une activité loin d’être toujours indispensable : selon l’association des médecins britanniques, 20 millions de consultations par an seraient superflues.
Négociées entre le NHS et les organismes statutaires des pharmaciens, ces consultations pourraient bientôt s’ouvrir à de nouvelles indications, notamment le suivi de certains patients sous antidépresseurs ou une assistance spécifique pour les patients atteints de démence modérée. Ces consultations s’inscrivent dans la volonté du NHS, encore rappelée il y a quelques jours par le Premier ministre Boris Johnson, de mieux utiliser le potentiel que représentent les pharmaciens pour le pays. À l’avenir, les honoraires de délivrance continueront à diminuer, au profit d’une généralisation des services rémunérés qui, outre les consultations, le suivi pharmaceutique et le renouvellement d’ordonnances, incluent de nombreux actes de prévention et de santé publique.
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